Les professionnels du tourisme peinent toujours à recruter leurs salariés pour les prochains mois. 1:43
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Charles Guyard, édité par Laura Laplaud
À l'aube de l'été, les professionnels du tourisme peinent toujours à recruter leurs salariés pour les prochains mois. Quand ils réussissent, ils sont confrontés à un autre problème, celui de trouver un logement à bas coût pour ses saisonniers. Europe 1 s'est rendue sur la presqu'île de Guérande, à La Baule.
REPORTAGE

Le week-end de l'Ascension a servi de tour de chauffe aux professionnels du tourisme, car une chose est sûre, après deux années de restrictions sanitaires, l'été promet d'être chaud. Les professionnels du secteur s'attendent à faire le plein côté réservations mais regrettent de ne pas avoir suffisamment de salariés. Quand ils parviennent à recruter quelques saisonniers, un autre problème se pose : leur trouver un logement. À La Baule, sur la presqu'île guérandaise, une association a lancé un appel aux habitants pour qu'ils mettent leurs chambres libres à disposition contre un loyer limité. 

Un logement trouvé grâce à l'association

"Il y a une partie cuisine et le côté salle de bain, toilette", détaille Maryse, une octogénaire de Guérande. Ce studio tout équipé qui se trouve à l'étage de sa maison a été aménagé pour ses enfants quand ils lui rendent visite. Mais dès lundi, un jeune couple employé dans la restauration viendra y poser ses valises. "Ceux qui viennent ici avaient commencer à faire une demande en décembre et relançaient toujours", raconte Maryse.

Ce couple a trouvé le Graal grâce à Presqu'île Habitat Jeunes, une association qui a lancé un appel aux locaux pour loger les travailleurs âgés de 16 à 30 ans, mais tous n'ont pas la même chance. La saison estivale va bientôt commencer et les mètres carrés disponibles chez l'habitant se font encore trop rares, selon une animatrice de l'association. "Sur la commune de La Baule, on a 15 jeunes sur liste d'attente qui ont déjà leur contrat", explique-t-elle. "J'ai des hôtels, j'ai des restaurants, j'ai des commerçants, il y a de tous les domaines. On est sur une bonne vingtaine de besoin de logements sauf que je n'ai que quatre hébergeurs pour l'instant."

Sans logements à loyer accessible, ici limité à 250 euros par mois, les saisonniers pourraient finir par bouder complètement les stations balnéaires, menaçant toute l'économie touristique locale.