Scène peu commune dans une petite ville de l'Ardèche: une vingtaine de chasseurs ont sillonné les rues d'un lotissement du Teil, jeudi, à la recherche des sangliers accusés de saccager des jardins et même d'avoir éventré un chien.
"Les gens n'aiment pas que ça tire autour". À la mairie du Teil, qui compte 8.000 habitants, beaucoup d'administrés ont appelé pour se plaindre de la présence des chasseurs dans les rues. "C'est sûr que les battues dans les quartiers urbanisés, c'est très difficile car les gens sont chez eux et n'aiment pas trop que ça tire autour", a expliqué Marcel Launay, lieutenant de louveterie.
"Nous avions décidé cette battue, avec l'association communale de chasse agréée, avant même la mort de ce petit chien (mardi, NDLR) car on savait qu'il y avait beaucoup de sangliers dans ce quartier, qui causent beaucoup de dégâts, notamment dans les jardins", a-t-il ajouté.
Chienne éventrée. La mort d'un animal domestique, c'est bien la première fois, a-t-on indiqué de mémoire de policier municipal. Ainsi, une vingtaine de chasseurs se sont positionnés dans les rues de ce quartier très urbanisé. Grâce à un arrêté préfectoral qui a autorisé de telles battues pendant un mois, ils n'ont plus l'obligation de respecter une distance de 150 mètres avec les habitations, rappelle le journal Le Dauphiné Libéré. Jeudi, ils ont réussi à tuer six sangliers.
Ardèche, département le plus touché. "Il y a déjà eu plusieurs arrêtés de ce type ces derniers mois et, pardonnez-moi de parler comme ça, mais à chaque fois, ça marche plutôt bien avec beaucoup de sangliers détruits", selon lui. L'Ardèche est un des départements les plus touchés par la surpopulation de sangliers, avec le Gard, le Var, la Moselle et le Loir-et-Cher. Sur la saison 2015-2016, près de 26.000 sangliers y ont été "prélevés" par des chasseurs.
Récemment, les agriculteurs de la FNSEA s'étaient plaints des dégâts causés sur leurs cultures dans le département.