Un participe passé remplacé par un infinitif, un adjectif mal accordé, un "ce" qui se transforme en "se"... Et une lettre de motivation qui termine à la poubelle. Un DRH sur deux (52%) a déjà écarté une candidature à cause de fautes d'orthographe, selon un sondage OpinionWay pour l'application Mon Coach Bescherelle, publié lundi par Le Parisien. Et cette attention au français ne se porte pas que sur le CV. "Lors de la phase de recrutement, si le candidat a un blog ou un compte Instagram, on repère s’il fait ou non des fautes", a ainsi confié au quotidien Nadia Bouya, responsable de marque chez Aliscom.
Plus de la moitié des DRH prêts à financer des séances de remise à niveau. Parmi les professionnels des ressources humaines interrogés, beaucoup reconnaissent que le faible niveau d'un collaborateur en expression écrite a pu "susciter des remarques" (44%). Certains affirment même que de telles défaillances ont déjà contribué à "freiner une promotion" (15%). Le problème est particulièrement prégnant chez les ingénieurs, qui ont tout misé sur les disciplines scientifiques, parfois au détriment de l'apprentissage des bases du français. Pour pallier les difficultés de certains employés, plus de la moitié des DRH (54%) seraient prêts à financer des séances de remise à niveau.
Cette fixation sur l'orthographe ne relève pas de la simple maniaquerie, mais bien d'une stratégie de communication. Plus de neuf recruteurs sur dix (92%) estiment en effet que les fautes de français des salariés peuvent avoir un impact négatif sur l'image de leur entreprise.