Un migrant est mort percuté par une voiture sur l'autoroute A16, non loin de Calais, jeudi vers 23h40, a appris l'AFP vendredi auprès de la préfecture.
Un accident mortel. Il aurait probablement sauté d'une camionnette en circulation avant d'être percuté par un véhicule", puis par un second, a indiqué un porte-parole de la préfecture du Pas-de-Calais. "La nationalité et l'âge n'ont pas encore été établis", a ajouté cette source, précisant que l'accident mortel a eu lieu dans le sens Calais-Dunkerque à hauteur de la commune de Guemps et non de Marck, comme indiqué dans un premier temps.
Déjà plusieurs morts sur cette route. Il s'agit du deuxième décès d'un migrant à Calais et ses environs en 2017. En 2015 et 2016, 33 migrants sont morts dans le Pas-de-Calais, principalement sur des routes et sur le site d'Eurotunnel, selon un décompte officiel. Le 21 janvier, un migrant éthiopien âgé d'une vingtaine d'années est décédé après avoir heurté un camion sur l'A16 dans le sens Calais-Dunkerque.
Plus récemment, le 20 juin, le chauffeur d'une camionnette immatriculé en Pologne avait trouvé la mort sur l'autoroute A16 à hauteur de Guemps à cause d'un barrage artisanal réalisé par des migrants, conduisant à la mise en examen et au placement en détention provisoire de quatre d'entre eux.
De meilleures conditions de subsistance en perspective. Des douches et des sanitaires, premiers éléments du dispositif d'aide aux migrants de Calais imposé par le Conseil d'État, doivent être installés avant la fin de la semaine prochaine, avait indiqué mercredi le préfet du Pas-de-Calais Fabien Sudry. La maire de Calais avait elle affirmé qu'elle ne donnerait "pas suite aux injonctions" du Conseil d'État. "Nous ne voulons pas que se reproduise le phénomène de la 'Jungle'. Pour le bien de la population, je refuse l'application de cette décision", avait dit lundi Natacha Bouchart (LR).
450 migrants à Calais. Environ 450 migrants sont présents à Calais et ses environs selon les autorités et 600 selon les associations. Selon Fabien Sudry, "il faut remonter à cinq ou six ans pour avoir un chiffre aussi faible" de migrants présents sur le Calaisis à cette période de l'année. La majorité d'entre eux se retrouve à Calais, port d'Europe continentale le plus proche de l'Angleterre, dans l'espoir de rejoindre la Grande-Bretagne, souvent en raison de la langue, de la présence de proches dans le pays ou une supposée plus grande facilité à y trouver du travail.