Jeudi, le jeune Dany avait ému aux larmes le public de La France a un incroyable talent, en interprétant une chanson en hommage à son ami "Alexandre", mort au Bataclan le 13 novembre 2015. Mais aucune personne morte dans cet attentat ne porte ce prénom. Une association de victimes a donc décidé de saisir le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) au sujet de cette séquence, selon une information de BFMTV.
"Aucune vérification". Dans sa lettre au CSA, publiée sur Facebook, l'association "Life for Paris 13 novembre 2015" enjoint l'autorité à "faire la lumière sur ce choix éditorial" et "demander à la chaîne M6 de présenter ses excuses à ses spectateurs ainsi qu'aux victimes réelles des attentats". Elle déplore par ailleurs que la production de cette émission n'ait engagé "aucune vérification avant de sélectionner cette audition" avant sa diffusion. Ce que confirme Dany, contacté par la chaîne d'information, qui affirme qu'on ne lui a pas demandé de "preuves" de la véracité de son récit avant son passage à l'antenne.
Dany aurait donné un prénom d'emprunt à son ami disparu. Selon BFMTV, une deuxième association, "13onze15 Fraternité et vérité", envisage aussi de saisir le CSA au sujet de la chanson du jeune homme de 17 ans. Lequel avait expliqué qu'il venait chanter pour "faire son deuil", livrant sur scène un rap triste et intime. L'adolescent explique avoir donné un prénom d'emprunt à son ami décédé : "Je n'ai pas voulu donner le vrai prénom pour des raisons personnelles et familiales, j'ai préféré utiliser un pseudonyme. (…) Je ne m'attendais pas du tout à ça. Mais je préfère ne retenir que les messages positifs. S'ils ne veulent pas croire que mon histoire est vraie, c'est leur problème."
Dany a maintenu sa version sur les réseaux sociaux, ajoutant que la victime avait le même âge que lui au moment du drame, soit 15 ans, et que "tous les noms n'avaient sont été listés". "Les mineurs n'y étaient pas et des corps n'ont pas été reconnus", écrit-il également.
"Contrairement aux théories conspirationnistes nauséabondes qui se répandent, aucun mort n'a été caché par les autorités et les noms des mineurs décédés (de la mineure décédée pour être tristement plus précis) ont bien été rendus publics", répond dans son courrier "Life for Paris".