Sorbonne Université lance mercredi une vaste campagne de levée de fonds auprès du public, présentée comme la plus importante en Europe continentale pour une université : de l'argent pour "accélérer" des projets et non pas pour pallier un sous-financement de l'Etat.
100 millions d'euros d'ici 2022... L'établissement, né en janvier de la fusion des universités parisiennes Pierre-et-Marie-Curie (Paris-6) et Paris-Sorbonne (Paris-4), a pour objectif de recueillir 100 millions d'euros d'ici 2022, indique-t-il. La moitié a déjà été levée ces trois dernières années auprès de particuliers et surtout d'entreprises, au cours d'"une campagne silencieuse", déroulé normal de ce type de levées de fonds.
Pas pour remplacer des subventions de l'Etat. Cette levée de fonds "permet surtout à l'université d'accélérer un certain nombre de projets et ne vient pas se substituer à une subvention de l'Etat qui baisserait", prend-on le soin de préciser chez Sorbonne Université. L'établissement dispose d'un budget annuel de 656 millions d'euros, dont 488 millions de subventions de l'Etat et 168 millions de ressources propres (dont des partenariats avec des entreprises dans la recherche). Les levées de fonds "s'ajoutent à notre budget", précise-t-on.
Rénover des bâtiments ou financer des bourses. Les fonds recueillis sont destinés à des projets autour de thématiques jugées prioritaires, dont la transition environnementale, la santé de demain ou encore la ville intelligente. Ils financent des bourses pour des étudiants issus de milieux défavorisés, des chaires, l'acquisition d'équipements, la rénovation de bâtiments ou de possessions (la grande bibliothèque du campus Pierre-et-Marie-Curie, la collection zoologique etc.). La campagne, menée auprès des entreprises, des anciens étudiants et du grand public en général, est présidée par Thierry Breton, le PDG d'Atos, géant de l'informatique français.