Les actes antisémites recensés en France ne cessent de flamber. Ils ont presque quadruplé en 2023 et le gouvernement, sous l'égide de la ministre chargée de la Lutte contre les discriminations, Aurore Bergé, a donc décidé de lancer des assises nationales contre l'antisémitisme avec les représentants des associations, mais aussi des six principaux cultes. Des débats attendus par les Français de confession judaïque de plus en plus inquiets.
Depuis le 7 octobre et l'attaque du Hamas contre Israël, un Français sur quatre a été victime d'une agression physique ou verbale en raison de son appartenance religieuse. Ce chiffre particulièrement alarmant de l'AJC Paris fait écho aux différents témoignages vidéo qui ont été diffusés ce lundi matin. Parmi eux, une jeune femme qui s'est fait agresser dans la rue. "Sale juive, je vais niquer ta race", lui a-t-on crié. Face à ces intimidations, les Français juifs ont peur, alors pour Mario Stasi, président de la Licra, il faut agir vite et fort.
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"Une évolution du droit"
"J'ai proposé que l'on ait une évolution législative et qu'on fasse du délinquant raciste et antisémite un délinquant de droit commun et non pas un délinquant d'exception qui est protégé par des dispositions de la loi pénale. Et puis j'ai aussi souhaité vraiment que l'on fasse, vu l'urgence de cette lutte contre l'antisémitisme, une grande cause nationale. Il y a urgence ! S'il vous plaît ! Des paroles aux actes", relate Mario Stasi auprès d'Europe 1.
Ce matin, les participants ont partagé un certain nombre de propositions pour lutter efficacement contre l'antisémitisme, en insistant notamment sur le rôle de l'école. "La question de l'antisémitisme devrait être abordée dès l'école primaire pour sensibiliser les plus jeunes aux dérives de la haine", selon les mots de la ministre Aurore Bergé. Ces assises étaient la première étape d'une longue discussion qui se poursuivra en juin avec les représentants des partis politiques.