C'est une décision qui ne passe pas pour le groupe People & Baby. L'une de ses crèches, située à Bordeaux, a été fermée pour une durée de trois mois par la préfecture de Gironde. En cause, des "comportement inadaptés" de professionnels". Pour l'entreprise, il s'agit d'une décision "abusive et précipitée".
Cette fermeture s'appuie sur un "signalement d'un voisin" et de "la réception d'un courrier de contestation qui pourrait avoir été envoyé par trois professionnels licenciés entre mars et juin", à la Protection maternelle infantile (PMI), écrit la direction sur le site du groupe. Ces licenciements ont été associés à "trois départs spontanés" qui "donnent à juste titre une impression de fort turnover" mais qui ne justifient pas "une fermeture administrative aussi brutale un vendredi soir, à une semaine des congés d'été", estime People & Baby.
Une employée d'une crèche lyonnaise du groupe, mise en examen
"Les deux visites de contrôle (de la PMI) en mars et juillet, n'ont fait que constater un turnover, avec des équipes en nombre conforme, un respect des plannings, des activités et des enfants en sécurité", déclare l'entreprise. La préfecture de Gironde avait décidé de la fermeture temporaire à partir du 19 juillet de la crèche Eden Art, en raison de "comportements inadaptés de trois professionnels encadrant des enfants" exposés dans un "signalement transmis par le parquet des mineurs".
Un des établissements du groupe avait été suspendu à Lyon après la mort d'un enfant. Une employée a ensuite été mise en examen pour homicide volontaire. People & Baby a déposé un recours gracieux contre "cette décision aberrante" qui "met dans l'embarras" 32 familles, sans solution de garde dès fin août, si l'établissement ne peut rouvrir ses portes après l'été.
Un personnel insuffisant
La mairie qui réservait "25 places sur 32" dans cette crèche, a indiqué lundi savoir que la crèche "rencontrait des difficultés de fonctionnement depuis plusieurs années et ce, avant même sa reprise par People & Baby". Elle a aussi assuré qu'elle "résiliait le marché de réservation de places pour la crèche Eden Art".
Le Département avait indiqué n'avoir pas eu connaissance de faits de maltraitance infantile mais avait noté que le personnel "était en nombre insuffisant et en souffrance".