Chose promise, chose due. Anne Hidalgo avait donné comme engagement de campagne d'interdire les voitures dans l'hypercentre de Paris, créant ainsi une zone à trafic limité. Dès lundi 3 novembre, les véhicules seront donc interdits dans les quatre premiers arrondissements de la capitale, et cela divise les automobilistes.
Une ZTL qui "ne va pas changer grand chose"
Rue de Rivoli, Sam attend un client dans son taxi. Habitué à faire partie des rares chanceux à pouvoir rouler sur le boulevard de l'hypercentre parisien, il est ravi que la zone soit étendue. Il l'affirme, "il y aura moins de voitures sur Paris" contre "plus de clients pour nos taxis". "Moins de pollution" contre "plus de boulot". Un bilan positif donc à ses yeux. François, résident du quartier depuis 30 ans, voit également cela comme une aubaine. En ce jeudi soir d'Halloween "on le voit bien", "il n'y a pas de bruit. Donc si tout le quartier est comme ça, ça va être un peu plus paisible".
A contrario, la décision inquiète Laure, propriétaire d'un restaurant plus bas dans la rue. Selon elle, l'interdiction des voitures le premier dimanche du mois réduit d'ores et déjà la fréquentation de son établissement. Une baisse qui monte jusqu'à 50% affirme-t-elle. Les points de vue divergent donc en fonction de l'usage du quartier de chacun, mais tous du moins se retrouvent sur un point : après toutes les restrictions mises en place ces dernières années, la ZTL ne va pas changer grand chose.
Par ailleurs, les taxis, bus et personnes à mobilité réduite seront toujours autorisées à circuler dans cette future zone à trafic limité.