Environ 700 étudiants strasbourgeois ont été empêchés de participer jeudi matin à une épreuve qui devait se tenir à l'université, dans un bâtiment bloqué par un groupe d'étudiants contestataires. "700 personnes" n'ont pas pu passer ce certificat de langues étrangères, a indiqué Thibaut Haan, président de l'Association fédérative générale des étudiants de Strasbourg (Afges) affiliée à la Fage (Fédération des associations générales étudiantes).
Un groupe d'étudiants bloqueurs opposés à la loi "Orientation et réussite des étudiants" (ORE) les ont empêchés d'entrer dans le bâtiment de l'Institut Le Bel (ILB) qui abritait la salle d'examen. "Quelques personnes qui voulaient entrer ont été menacées. Il n'y a pas eu de violences en tant que telles", a souligné Thibaut Haan. La direction de l'université à confirmé que le bâtiment de l'institut Le Bel "était bloqué une partie de la matinée". "Le bâtiment était ouvert au personnel, pas aux étudiants" et il n'est "pas exclu que des épreuves ont pu être empêchées", a indiqué la direction de l'Unistra sans plus de précisions. Si les épreuves ont été reportées "à des dates ultérieures", l'université et la préfecture recherchent dans l'immédiat des solutions pérennes : elles étudient la possibilité de "déplacer les examens" hors du campus vers "des lieux dans la ville" à l'abri des perturbations, selon l'Afges.
Tous les bâtiments des campus Esplanade et historique sont accessibles sur présentation du pass campus, sauf le Patio et l'Institut Le Bel accessibles uniquement aux personnels. Pour les étudiants ayant des examens prévus dans ces bâtiments, vos scolarités vous tiendront informés
— Univ_Strasbourg (@unistra) 3 mai 2018
A Nancy, les forces de l'ordre interviennent. Les forces de l'ordre sont intervenues jeudi sur le campus de Lettres et Sciences humaines à Nancy, où les examens avaient débuté dans la matinée, pour assurer l'accès à un amphithéâtre que des étudiants tentaient de bloquer. Une trentaine d'étudiants opposés à la loi ORE se sont postés en début d'après-midi devant l'amphithéâtre où devait se dérouler un partiel d'anglais et "les forces de l'ordre sont intervenues" vers 14h45, a expliqué le directeur de la communication de l'Université de Lorraine. Des bousculades se sont produites quand les forces de l'ordre ont essayé d'évacuer des étudiants assis par terre. Au moins cinq d'entre eux ont été interpellés.
Journée mouvementée devant la Fac de Lettres @Univ_Lorraine La police est intervenue cet après-midi.
— France 3 Lorraine (@F3Lorraine) 3 mai 2018
Evacuation d'une quarantaine de personnes. La police confirme 5 interpellations. Trois personnes visées par une plainte pour dégradation et deux autres pour rébellion. pic.twitter.com/F3xvzkkF52
"Pas de partiels avec les keufs", scandaient les bloqueurs. "Le seul objectif de Pierre Mutzenhardt (président de l'Université de Lorraine, ndlr) est de faire passer les partiels aux étudiants juste pour dire qu'ils ont gagné, c'est aberrant", a dénoncé un étudiant bloqueur. Les examens ont débuté jeudi matin dans une ambiance tendue : l'Université de Lorraine a fait appel à des sociétés de vigiles pour assurer la bonne tenue des examens. Une quinzaine d'agents de sécurité était postés aux entrées du site et devant les amphis.