La ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal a assuré que 2018 ne serait "pas une année perdue" pour les étudiants et que les calendriers d'examens sont pour la plupart "maintenus", malgré les blocages pour protester contre les nouvelles conditions d'accès à l'université. "Si c'est nécessaire, on peut toujours décaler un examen. Mais ce qui me remonte des différentes universités, c'est que les calendriers d'examens sont maintenus et que toutes les conditions sont réunies pour qu'ils se passent sereinement", a affirmé Frédérique Vidal sur CNews.
"Droit des étudiants à passer des examens". Les étudiants et militants qui bloquent des sites universitaires (six à sept campus sur 400 sites, selon la ministre) ont le droit de défendre les étudiants, "mais ils doivent aussi défendre le droit des étudiants à passer des examens et avoir des diplômes qui ne soient pas dévalorisés", a-t-elle ajouté. Une partie des personnes mobilisées réclament un 10 sur 20 attribué automatiquement à tous les étudiants qui ne pourraient pas passer les examens, ou dont les cours ont été perturbés ces derniers jours, une requête rejetée dès le départ par les présidents d'université et le ministère. Les examens peuvent se dérouler dans d'autres locaux que les sites bloqués, a indiqué la ministre.
Échauffourées aux abords des universités. Interrogée sur les échauffourées qui se sont produits aux abords de sites universitaires, ou en leur sein, Frédérique Vidal a estimé que "la mise en scène de ces affrontements entre l'extrême-droite et l'extrême-gauche n'a à voir que de très loin avec la vie universitaire". Vendredi soir, vers 23h00, des jeunes casqués, armés notamment de battes de baseball, ont lancé des projectiles contre des étudiants occupant le site Pierre-Mendès-France à Tolbiac où se trouvaient alors 300 personnes. Les incidents, condamnés par la présidence de l'université Paris-I, n'ont fait aucun blessé et ont duré moins d'un quart d'heure.
Concernant les blocages de sites, Frédérique Vidal a rappelé que certains présidents d'université ont demandé la réquisition des forces de l'ordre et que des évacuations ont eu lieu. "Parfois, ce sont les étudiants réunis en assemblée générale qui ont voté la levée de blocages", a-t-elle ajouté.