Quelque deux cents étudiants opposés à la réforme de l'université, réunis en assemblée générale (AG) mardi à Nanterre, ont voté le "blocage administratif" de leur fac, la dernière à être encore paralysée, pour tenter notamment d'empêcher la tenue des partiels.
Empêcher le personnel administratif de travailler. La proposition de bloquer les bâtiments administratifs de la faculté, visant notamment à empêcher le personnel universitaire de pouvoir travailler normalement et donc d'organiser, même en ligne, les examens, a été votée à la quasi unanimité, mais ses modalités n'ont pas été précisées dans l'immédiat. L'université de la banlieue ouest de Paris, qui compte 32.000 étudiants, est la dernière à être bloquée, après l'évacuation de Rennes 2 lundi par les forces de l'ordre.
Les partiels se feront, assure le président. Après le blocage et l'annulation de partiels délocalisés en fin de semaine dernière dans un centre d'examens à Arcueil, la président de l'université a assuré mardi dans un communiqué que "les examens se tiendront, fût-ce dans des formats inédits". Ces partiels se feront sous forme d'"oraux, épreuves en lignes écrites et en temps limité, travaux à la maison, mini-mémoires ou encore QCM en ligne, (...) en respectant un délai de convocation de cinq jours pour les épreuves en temps limité", a-t-il assuré.
Vers une "convergence des luttes" ? Cette fois-ci, les étudiants présents ont également voté leur participation à une AG interprofessionnelle, qui doit se tenir le 22 mai à la Bourse du travail à Paris, et aux manifestations nationales des 16 et 22 mai, appelant une nouvelle fois à la "convergence des luttes" aux côtés des cheminots, des postiers et des hospitaliers. "Macron doit retirer la loi ORE (Orientation et réussite des étudiants, NDLR), augmenter le budget de l'éducation", a déclaré Victor Mendès, élu Unef, appelant les facultés encore mobilisées à aller "parler aux lycéens et aux salariés" pour qu'ils se mobilisent à leur tour. Une prochaine coordination nationale étudiante doit se réunir dimanche à l'université toulousaine du Mirail.