Combien de temps avez-vous mis pour passer votre code de la route ? Entre l’inscription à l’auto-école ou sur une application pour s’entraîner, et la réussite à l’examen, le chemin est long ! Difficile de se motiver, de dégager du temps, en particulier pendant les études... Ce qui retarde, ensuite, le passage du permis.
Le plus efficace, c’est donc de valider cet examen avant le bac. De plus en plus de lycées proposent ainsi des cours, dans leurs locaux, avec des moniteurs d’auto-école, pendant les vacances scolaires. Un stage intensif d’une semaine, avec l’accès à une application mise au point par Codapagos pour s’entraîner. L’examen se passe ensuite le vendredi, à la fin du stage, au sein du lycée.
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Des élèves motivés pour passer le code rapidement
"Je suis prioritaire à la prochaine intersection… Oui, réponse A, non, réponse B", annonce une voix neutre dans une vidéo projetée au tableau, qui rappelle des souvenirs. Les réponses sont à inscrire sur une grille papier ou sur un smartphone via une application. Ce qui est moins classique, en revanche, c’est que cette scène ne se déroule pas dans une auto-école, mais dans un lycée ! Une trentaine d’élèves âgés entre 16 et 17 ans écoutent ainsi dans leur salle de classe les explications de Marie-Laure, monitrice.
"On a vraiment de très bons groupes en donnant cours au lycée", confie-t-elle. "Les jeunes participent sans honte, posent des questions… Ils sont motivés et montrent qu’ils ont envie de réussir", ajoute cette formatrice.
73% de taux de réussite à l’examen
Pour un passage du code au lycée avec Codapagos, le taux de réussite est de 73%, contre 56% au niveau national. Et l’établissement ne dépense pas un rond pour cette opération explique Christian Bouchet, directeur-adjoint du lycée. "Sur 900 lycéens, on en a 200 qui le passent chaque année", indique-t-il. "Et ça coûte 180 euros par élève, pour suivre le stage et s’entraîner via l’application. Donc, je dirais que c’est 40% moins cher que dans une auto-école classique", poursuit le directeur-adjoint de Fénelon Notre-Dame. "Ça répond à un vrai besoin, les familles ont envie que ça se fasse rapidement".
Pour Lola, 16 ans, c’est effectivement un gain de temps essentiel. "On peut enchaîner directement sur une conduite accompagnée ou supervisée", remarque-t-elle. Et surtout, on est débarrassé avant l’entrée dans les études supérieures.