Le gouvernement "assume ses responsabilités" devant "la question migratoire, à Paris comme à Calais", a déclaré le Premier ministre Manuel Valls, vendredi à Marseille, quelques heures après l'évacuation d'un campement de migrants dans le nord-est de Paris.
"Une opération essentielle". "Nous avons pris à bras-le-corps cette question. La situation dans laquelle ils se trouvaient était indigne, insupportable", a poursuivi Manuel Valls, interrogé sur cette opération menée dans la foulée du démantèlement de la "Jungle" de Calais en marge d'un comité interministériel sur la mer. L'évacuation du camp dans lequel vivaient quelque 3.800 migrants place Stalingrad a été décrite par le Premier ministre comme "une opération essentielle pour des raisons humanitaires pour ces personnes, pour des raisons de sécurité - je pense aussi aux riverains de ces quartiers populaires".
"Avec humanité, mais fermeté". Revenant également sur le débat des candidats à la primaire de la droite et du centre organisé jeudi soir, le chef du gouvernement a reconnu ne pas l'avoir vu, mais a ajouté: "Je suis toujours étonné quand j'entends dire que la plupart de ces gens ne pourraient pas rester en France, non, la plupart ont droit à la protection". "Ceux qui n'ont pas droit à l'asile doivent être reconduits avec humanité, mais fermeté", a-t-il toutefois poursuivi.