Vers des simplifications administratives pour les personnes handicapées

Une série de mesures pour simplifier les démarches administratives des personnes en situation de handicap a été annoncée par la ministre déléguée au Handicap, Charlotte Parmentier-Lecocq. Ces nouvelles mesures visent à mettre fin aux situation jugées parfois "ubuesques" par la ministre.
La ministre déléguée au Handicap, Charlotte Parmentier-Lecocq, annonce dans un entretien publié jeudi, une série de mesures visant à simplifier les démarches administratives des personnes handicapées, afin de mettre fin à des situations parfois "ubuesques".
Créées par la loi Handicap de 2005, qui fête cette année ses 20 ans, les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) avaient été conçues comme un guichet unique destiné à faciliter les démarches pour les personnes handicapées et leur famille.
"Un sentiment d'isolement et d'abandon" face à "l'absence de réponse"
Leur rôle est salué par les associations et les familles de personnes souffrant de handicap, mais ces dernières déplorent toutefois qu'elles soient devenues "des machines administratives".
"Les dossiers MDPH, c'est le gros caillou dans la chaussure des familles", estime la ministre Charlotte Parmentier-Lecocq dans les colonnes du Parisien-Aujourd'hui en France, faisant état de familles vivant "un sentiment d'isolement et d'abandon" face à "l'absence de réponse et parfois des situations un peu ubuesques".
Pour y remédier, elle annonce que les personnes dont la situation de handicap n'a pas évolué n'auront plus "à remplir régulièrement un dossier de renouvellement".
"On pourra leur demander simplement au bout de cinq ans de cocher une case pour confirmer que rien n'a changé", précise-t-elle. Après un déménagement, elles n'auront par ailleurs plus besoin, comme c'est le cas actuellement, de refaire un nouveau dossier.
S'aider d'"outils d'intelligence artificielle" pour réduire les délais de traitement de dossiers
Concernant les délais de traitement de certains dossiers, variables suivant les départements, le gouvernement se fixe l'objectif de les réduire à "deux mois" sur l'ensemble du territoire, en s'aidant d'"outils d'intelligence artificielle".
Ces simplifications, qui seront évoquées lors du comité interministériel du handicap prévu le 6 mars, ont vocation à être déployées "au deuxième semestre" 2025, précise Charlotte Parmentier-Lecocq.
En France, entre 5,7 millions et 18,2 millions de personnes de cinq ans et plus présentent un handicap, allant d'une limitation fonctionnelle à des pathologies très lourdes, selon les derniers chiffres officiels publiés en novembre.