Enseignes de magasin, vitrines de boutiques ou encore écrans publicitaires, les rues sont encore bien éclairées dans nos villes, même tard le soir. Une réalité qui devrait bientôt prendre fin. Le gouvernement a promis, d’ici la fin de l’été, un décret qui interdit uniformément la publicité lumineuse, dans le cadre des mesures de sobriété énergétique. Une façon de mettre fin à une pratique qui choque de plus en plus les riverains. Europe 1 est allée à leur rencontre.
La nuit est tombée sur le quartier commerçant de Paris mais malgré tout plusieurs enseignes de boutiques sont encore éclairées. Un spectacle qui attire les regards désapprobateurs d’Alice et ses amis, habitants du quartier : "Le soir, les gens rentrent chez eux et dorment, donc au final, ça ne sert à personne", remarque Alice. "Je me suis toujours dit 'pourquoi c'est allumé ?' Ça sert à rien et puis je n'y retournerais pas de toute manière", affirme son amie tandis qu'un autre estime qu'"avec le réchauffement climatique et d'autres problématiques qu'on a, ça ne sert à rien d'en rajouter".
150 euros d'amende
Certains commerçants partagent ces avis et n’ont pas attendu pour faire des efforts. Chaque soir, Julie éteint elle-même les lettres roses au-dessus de sa vitrine. "La vitrine et la boutique", précise-t-elle. "Justement, on a eu des plaintes de l'immeuble en face qui voyait la lumière la nuit donc effectivement, ça veut dire que ça dérange".
Dans la boutique de cosmétiques de Fred, l’éclairage est même totalement automatisé, pour éviter le gaspillage d’électricité : "Il y a un système d'éclairage en vitrine qui est programmé jusqu'à dix heures, dix heures et demie quelque chose comme ça. Et toute la partie vitrine aussi s'éteint. On pense que c'est bien de jouer le jeu après, le plus gros de la pollution pour moi, c'est quand même les grosses industries", juge-t-il. Actuellement, une vitrine ou une enseigne éclairée après une heure du matin est passible de 150 euros d’amende.