"Nous n'arrivons pas à comprendre comment quelqu'un qui dit aimer Vincent Lambert puisse diffuser de telles images de lui sur les réseaux sociaux". Mardi, l'avocat de Rachel Lambert, la femme de Vincent Lambert, patient tétraplégique en état végétatif depuis plus de 10 ans, a annoncé qu'il allait porter plainte à la suite de la diffusion d'une vidéo sur le site du journal Valeurs actuelles, rapporte mardi France Info. La veille, la cour d'appel de Paris a décidé lundi, dans un coup de théâtre, de la reprise des soins de Vincent Lambert.
Une vidéo tournée "frauduleusement" selon l'avocat de la femme de Vincent Lambert
Dans cette vidéo, Vincent Lambert se trouve sur son lit d'hôpital, sa mère lui donne à manger et lui parle. Elle répète notamment à son fils de ne pas pleurer. Pour l'avocat de Rachel Lambert, cette vidéo a été tournée frauduleusement. "La tutrice de Vincent Lambert, c'est son épouse", précise son avocat sur France Info. "Qui d'entre nous de son vivant accepterait que de telles images de lui-même soient diffusées sur les réseaux sociaux ? "s'indigne-t-il. Il ajoute avoir prévu de déposer une plainte contre les personnes qui ont filmé et contre celles qui ont diffusé.
Le rétablissement des traitements ordonné
Lundi, la cour d'appel de Paris a ordonné le rétablissement des traitements visant à maintenir en vie Vincent Lambert, interrompus le matin-même par son médecin. Jusqu'à présent, tous les ultimes recours déposés par les avocats des parents - Cour européenne des droits de l'Homme, tribunal administratif - avaient échoué.
La famille est divisée en deux camps, rassemblés d'un côté autour de ses parents, fervents catholiques opposés à l'arrêt des traitements, de l'autre autour de son épouse Rachel et son neveu François, qui entendent mettre fin à cet "acharnement thérapeutique" et qui affirment que cet ancien infirmier avait pris position contre tout acharnement thérapeutique. Vincent Lambert n'a pas laissé de directive anticipée. Les parents, Viviane 73 ans et Pierre 90 ans, qui ont reçu le soutien de la communauté catholique, estiment que leur fils est handicapé et doit être transféré dans un établissement spécialisé.