Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France insoumise, a lui-même annoncé mardi que des perquisitions étaient en cours à son domicile en filmant les enquêteurs, rapporte France info. Selon une source proche du dossier, ces perquisitions sont menées par l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions dans le cadre de deux enquêtes préliminaires ouvertes par le parquet de Paris.
Deux enquêtes. "Je ne me laisserai pas faire", annonce Jean-Luc Mélenchon dans la vidéo en direct postée sur sa page Facebook. Des perquisitions ont eu lieu mardi matin au siège de La France insoumise, du Parti de gauche, chez le député et chez d'anciens assistants du député LFI, a fait savoir La France insoumise mardi.
La première enquête concerne de présumés emplois fictifs d'assistants parlementaires européens. La seconde porte sur les comptes de campagne de Jean-Luc Mélenchon pendant la présidentielle suite au signalement du président de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques.
Un "coup de force politique", selon LFI. LFI a dénoncé un "coup de force politique, policier et judiciaire contre Jean-Luc Mélenchon et La France insoumise", et une "attaque sur la base d'éléments fantaisistes". "Nous sommes perquisitionnés chez tout le monde. La secrétaire générale du groupe à l'Assemblée, mes anciens assistants qui ont vu débouler aussi les flics à 07 heures du matin, on leur prend leurs téléphones, on leur prend leurs ordinateurs. Au siège du Parti de gauche dont je suis membre, au siège du mouvement la France insoumise", a protesté Jean-Luc Mélenchon dans une vidéo postée sur Facebook.
"Je vous demande ne de pas avoir peur". "Voilà le début du nouveau ministre de l'Intérieur [Christophe Castaner] et du ministre de la Justice [Nicole Belloubet], voilà ce qu'ils sont en train de faire dans tout le pays, pour intimider et faire peur. Je vous demande de ne pas avoir peur, et de protester, parce que ce n'est pas de la justice, ça n'est pas de la police", a-t-il ajouté.
Dans sa vidéo, Jean-Luc Mélenchon s'écharpe même avec le procureur présent sur place, qui s'approche de lui. "Ne me touchez pas Monsieur, vous n'avez pas le droit de me toucher. Ça c'est le procureur, qui dit je sais pas quoi. Personne ne me touche, ma personne est sacrée, je suis parlementaire", dit-il face caméra.