VIDÉO - «Un poison qui peut briser des vies et des familles» : la nouvelle campagne choc contre le harcèlement scolaire

Le Premier ministre démissionnaire a lancé une nouvelle campagne nationale de sensibilisation à la lutte contre le harcèlement scolaire. (Illustration)
Le Premier ministre démissionnaire a lancé une nouvelle campagne nationale de sensibilisation à la lutte contre le harcèlement scolaire. (Illustration) © Sophie Dupressoir / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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Laura Laplaud
Au cœur des priorités de Gabriel Attal depuis le début de sa prise de fonction à Matignon, le Premier ministre démissionnaire a lancé une nouvelle campagne nationale de sensibilisation à la lutte contre le harcèlement scolaire. Une vidéo choc présentée comme une expérience sociale.

Quelque 12 millions d'écoliers, collégiens et lycéens ont fait leur rentrée lundi. Une journée qui a rimé avec excitation et joie pour beaucoup mais qui a aussi ranimé de malheureux souvenirs pour d'autres élèves. Chaque année, un million d'enfants et adolescents sont victimes de harcèlement à l'école en France, selon les chiffres du ministère de l'Éducation. Un "poison qui peut briser des vies et des familles" que Gabriel Attal tient à enrayer. 

La lutte contre le harcèlement scolaire, "une priorité absolue" pour Gabriel Attal

Lors de sa prise de fonction à Matignon, le Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal avait fait de la lutte contre le harcèlement une "priorité absolue". Il s'est rendu lundi matin dans une école à Issy-les-Moulineaux, dans les Hauts-de-Seine, où il a présenté la nouvelle campagne nationale pour sensibiliser à la lutte contre le harcèlement scolaire.

Une vidéo de quatre minutes, montrée comme une expérience sociale, dans laquelle l'on peut observer les différences de perception entre la vision des adultes et le vécu des enfants victimes de harcèlement à l'école. Les adultes interprètent des scènes de harcèlement à l'école et deviennent, ensuite, témoins de la gravité des situations jouées, cette fois, par des adolescents. Des scènes inspirées de témoignages recueillis au 3018.

Un numéro à retenir : le 3018

D'après la première enquête nationale menée sur le sujet en novembre 2023, 30% des écoliers connaissent un élève harcelé dans son école/établissement, 22% des collégiens, 12% des lycéens.

Pour rappel, le harcèlement à l'école se caractérise par trois éléments : la violence, la répétitivité, l'isolement. Le psychologue Dan Olweus en donne la définition suivante : "Un élève est victime de harcèlement lorsqu’il subit, de façon répétitive, des actes négatifs de la part d’un ou plusieurs élèves. Un comportement négatif peut se produire lorsqu’un élève, ou un groupe d’élèves, inflige un malaise à un autre élève, que ce soit de manière physique (frapper, pousser, frapper du pied, pincer, retenir autrui) ou verbale (menaces, railleries, taquineries et sobriquets). Les actions négatives peuvent également être manifestées sans parole ni contact physique (grimaces, gestes obscènes, ostracisme ou refus d’accéder aux souhaits d’autrui)."

Le harcèlement peut aussi se dérouler via les téléphones portables, les messageries instantanées, les réseaux sociaux, les forums ou jeux en ligne. On parle alors de cyberharcèlement.

Un numéro est à retenir :le 3018. Ce numéro vert, gratuit, anonyme et confidentiel, est joignable 7j/7, de 9 heures à 23 heures. Il sert tout autant à signaler un cas de harcèlement qu'à demander un renseignement.