Déjà très bien équipée en matière de vidéosurveillance, avec plus de 4.000 caméras installées dans la ville, la mairie de Nice aimerait aller encore plus loin pour sécuriser encore davantage ses rues. La municipalité voudrait par exemple pouvoir faire appel à la reconnaissance faciale ou à l'intelligence artificielle pour être plus efficace. Seulement, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) interdit pour l'instant de telles pratiques.
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Un choix incompréhensible pour Anthony Borré, premier adjoint à la mairie. Ce dernier estime que cette commission créée en 1978 "repose sur des lois obsolètes". "Nous serions aujourd'hui en capacité d'identifier plus de délinquants", poursuit Anthony Borré.
"Identifier les délinquants de manière plus rapide"
Celui-ci s'appuie sur un premier exemple : "Lorsqu'on nous signale quelqu'un avec un pull rouge, on pourrait rentrer le pull rouge dans le logiciel et identifier le délinquant de manière beaucoup plus rapide". "Aujourd'hui, on ne nous le permet pas", regrette-t-il.
Le premier adjoint s'empare d'un deuxième cas : "Quand nous avons une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer, que nous recherchons parfois, on ne nous autorise pas à mettre sa photo dans un logiciel pour la retrouver". Selon le politicien niçois, "ce sont des usages pour lesquels la reconnaissance faciale, l'intelligence artificielle, pourrait aider" la ville.
Pour cela, "il faut sans doute aussi réformer la loi informatique et liberté", conclut Anthony Borré. Cette loi, qui réglemente le traitement des données personnelles, est en vigueur depuis le 6 janvier 1978.