"Cette fois, c'est terminé", écrivaient les parents de Vincent Lambert et deux de leurs enfants, lundi, dans un communiqué. L'infirmier, en état végétatif depuis près de 11 ans, est mort jeudi matin, après une semaine d'interruption des traitements. Pendant des années, les parents de Vincent Lambert se sont opposés à cet arrêt des soins. Mais après son décès, leur avocate exprime un sentiment de soulagement au micro d'Europe 1.
"C'est une délivrance pour Vincent Lambert, car la fin a vraiment été horrible pour lui, comme pour les proches qui l'ont vu dépérir. La mort qui lui a été infligée était quand même une mort par déshydratation et par dénutrition. Les parents et les frères et sœurs ont vécu des moments très difficiles, ils l'ont vu gémir et souffrir. Et c'est vrai que c'est un moment qui a été très dur pour eux", confie Me Claire Le Bret-Desaché.
"On voit que la loi Leonetti n'est pas adaptée pour Vincent Lambert"
"C'est une délivrance pour lui. On voit que la loi Leonetti n'est pas adaptée pour Vincent Lambert, qui n'était pas en fin de vie mais seulement gravement handicapé", poursuit toutefois l'avocate.
Pour autant, selon elle, il n'est pas l'heure de parler de politique. Elle demande que le deuil des parents soit respecté. "Ce n'est pas le moment opportun pour leur demander (s'ils vont poursuivre leur combat contre l'euthanasie, ndlr). Il faut qu'ils fassent leur deuil. Ce sont des questions qui sont mises de côté et je ne sais pas du tout quelles seront leurs intentions", insiste l'avocate.