Vincent Lambert "n'était pas en fin de vie", selon la Conférence des évêques
"On a entretenu la confusion en considérant le cas de Vincent Lambert comme celui de quelqu'un en fin de vie", estime la Conférence des évêques de France après la mort de l'ancien infirmier, jeudi.
La Conférence des évêques de France a regretté la "confusion" autour de l'affaire Vincent Lambert, après l'annonce jeudi matin du décès de cet homme tétraplégique qui était en état végétatif depuis onze ans. Elle estime que celui-ci "n'était pas en fin de vie".
"À travers l'instrumentalisation du déchirement d'une famille, on a entretenu la confusion en considérant le cas de Vincent Lambert comme celui de quelqu'un en fin de vie", a déclaré Thierry Magnin, secrétaire général et nouveau porte-parole de la CEF au quotidien La Croix. "Or il n'était pas en fin de vie, a-t-il poursuivi, comme du reste beaucoup d'autres personnes dites en état de vie végétative et qui sont suivies dans des centres spécialisés qui ne sont pas des soins palliatifs". "La notion d'acharnement thérapeutique souvent citée n'a pas lieu d'être ici, sauf à considérer que l'alimentation par sonde est un traitement démesuré !", a ajouté le porte-parole de la CEF.
La "désapprobation" du choix final retenu par la justice
Il a rappelé que "de nombreuses personnalités de l'Eglise catholique, des laïcs, des religieux, des prêtres et des évêques, ont clairement exprimé leur désapprobation du choix final retenu par la justice après bien des rebondissements". Et il affirme que "ce qui a été dit de la foi supposée aveugle des parents de Vincent Lambert n'est pas acceptable, même si je comprends qu'on puisse ne pas y adhérer".
Les parents, Pierre, 90 ans, et Viviane, 73 ans, fervents catholiques, étaient opposés à l'arrêt des traitements considérant leur fils comme lourdement handicapé mais pas en fin de vie et avaient présenté de nombreux recours pour maintenir Vincent Lambert en vie.