Un poste de "conseiller sécurité" sera créé et un nouveau proviseur prendra ses fonctions vendredi au lycée Gallieni de Toulouse, établissement théâtre ces dernières semaines de nombreuses incivilités, dégradations, insultes et bagarres, a indiqué jeudi le rectorat de Toulouse.
"Restaurer les conditions d'un climat scolaire propice au travail". "Un nouveau poste est créé. Un conseiller sécurité, sous l'autorité du chef d'établissement, sera chargé de mettre en oeuvre, avec les équipes éducatives, un plan pour lutter contre toutes formes d'incivilités et de violences", a précisé le rectorat dans un communiqué. "Ce recrutement exceptionnel prendra effet dans les prochains jours et permettra notamment de conforter les partenariats engagés avec la police et la justice afin de restaurer les conditions d'un climat scolaire propice au travail", selon le texte.
Un nouveau proviseur. Par ailleurs, Fabrice Pinteau, actuellement chef d'établissement en réseau d'éducation prioritaire, prendra ses fonctions en tant que proviseur, vendredi, au lycée Gallieni. "Il aura pour mission d'établir un diagnostic précis de la situation actuelle et de proposer, en dialogue avec le rectorat, une nouvelle organisation permettant de rétablir rapidement le bon fonctionnement de l'établissement."
Sur leur site "Fiers d'enseigner", des enseignants du lycée rappellent que le lycée Gallieni "s'inscrit dans un historique de violence et de souffrance de longue date et maintes fois souligné, dénoncé et rapporté à l'institution". Mais "cette année, le pic de colère et de désespoir de TOUS les personnels a été franchi : bagarres violentes, menaces et intimidations de la part d'élèves, dégradations fréquentes. Nos élèves rapportent la souffrance sociale de leur quotidien dans le lycée, provoquant des situations qui nous dépassent."
Le ministre "profondément scandalisé". Dans une pétition adressée au ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer, qui a recueilli jeudi soir près de 10.000 signatures, les enseignants du lycée demandent un "dispositif d'éducation spécifique", avec une "véritable politique de recrutement" et une "dotation supplémentaire et pérenne de moyens" pour "permettre la réussite de tous et toutes". "J'entends ce SOS, j'ai été profondément scandalisé", avait déclaré jeudi le ministre sur Europe 1, annonçant l'arrivée d'un nouveau proviseur et de moyens supplémentaires.