Dans le cas d'un élève en décrochage tenté par la délinquance, les parents pourraient, sur la base du volontariat et d'un échange avec les directeurs d'établissement, avoir recours à l'internat. Une solution pour garantir à l'enfant une scolarité normale, loin de son environnement nocif, y compris dans une autre région évoquant des dizaines de milliers de places d'internat vides. C'est l'une des propositions de Gabriel Attal présenté ce jeudi lors de son discours à Viry-Châtillon contre la violence des mineurs. C'est dans cette commune de l'Essonne que le jeune Shemseddine, 15 ans, tabassé à mort près de son collège.
"Ce n'est pas spécifiquement pensé pour les élèves difficiles"
Gabriel Attal souligne qu'il ne s'agit pas d'une mesure répressive, mais d'une chance de poursuivre une scolarité classique, non pas dans des centres spécialisés, mais bien dans des internats déjà existants. Mais pour les professionnels de l'éducation, il existe des limites à cette nouvelle volonté du Premier ministre.
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"Si on met 40 élèves violents décrocheurs dans le même internat, il y a quand même de fortes chances que l'ambiance à l'internat soit un peu particulière. Ce n'est pas spécifiquement pensé pour les élèves difficiles", accentue Jean-Rémi Girard, président du Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur (SNALC).
Autre formule qui existe déjà : la pension pour mineurs sur la mauvaise pente, pendant les vacances scolaires. C'est l'objet de la visite du Premier ministre et du Garde des Sceaux lundi prochain à Nice. Une visite dans le premier établissement qui teste cette formule d'accueil en vacances.