Dans une vidéo face caméra publiée jeudi sur Snapchat, le président de la République a appelé les jeunes à "se mettre à la place" de leurs camarades harcelés à l'école. À l’occasion de la Journée de lutte contre le harcèlement scolaire, le 7 novembre, Emmanuel Macron a choisi Snapchat, l’un des réseaux sociaux les plus utilisés par les adolescents, pour fait repasser auprès de ces derniers un message de tolérance, les invitant à ne mettre personne à l'écart et à s’engager personnellement contre ce fléau.
"Dans votre classe, il y sûrement une personne qui est souvent seule, moquée par un autre groupe d’élèves, dans la cour, dans la classe, sur les réseaux sociaux", explique le chef de l’Etat depuis le salon doré du palais de l’Elysée. "Vous vous dites peut-être que ça n’est pas très grave. Peut-être que ça vous amuse aussi parfois. Vous vous dites : au fond, ce ne sont que des blagues."
"Faire un pas" vers l'autre
"Alors je vous demande pendant cette minute de vous mettre à sa place, d’imaginer la solitude, l’humiliation, les blessures, celles d’aujourd’hui et celles qui vont durer, à cause de cela", poursuit le président de la République. Il enjoint ses auditeurs à "faire un pas" vers cette personne harcelée. "Vous lui parlez, vous essayez de comprendre. Et puis, si vous êtes très courageux, vous faites un pas vers ce groupe qui se moque, qui harcèle et vous lui dites ce que vous en pensez profondément."
"Vous avez le pouvoir de vous dresser, de rompre la solitude et de sauver votre camarade victime de harcèlement", conclut Emmanuel Macron. C’est la première fois qu’un président de la République s’exprime sur Snapchat, une application de partage de photos et de vidéos lancée en 2011. Durant la campagne présidentielle, il s’était déjà servi de ce réseau, comme d'autres candidats, pour répondre à plusieurs questions d'utilisateurs.
Le message posté par Emmanuel Macron fait également écho à un déplacement sur le même thème, jeudi, de la première dame Brigitte Macron, au côté du ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer, au collège Chaptal dans le huitième arrondissement parisien. "Qu'est-ce que c'est que cette meute de gens planqués qui s'en prennent à nos enfants ?", s’est insurgée cette ancienne professeure de français, appelant les collégiens à la plus grande vigilance.