Le soleil était de la partie pour ce week-end de Pâques. Les Français ont été très nombreux à en profiter. Il y a d'ailleurs du monde sur la route des retours. Bison Futé a classé ce lundi orange dans toute la France. S'il est encore trop tôt pour connaître tous les chiffres de fréquentation, les professionnels se frottent déjà les mains, surtout sur le littoral.
Des fréquentations similaires à 2019
Les professionnels ont été privés pendant deux ans de ce week-end crucial pour bien démarrer la saison. Contraints de fermer à cause du Covid, deux restaurateurs, l'un à La Baule, le second à Arcachon, ont affiché complet tout ce week-end. "C'est le dernier jour mais on est encore plein ce soir. Beaucoup de gens viennent très tôt et reprennent la route après. On a eu beaucoup de gens qui viennent en famille, des Rennais mais aussi des gens de Nantes. Ils se sont déplacés pour le week-end à La Baule", confie l'un d'entre eux au micro d'Europe 1. "Sur le week-end, on est sur des fréquentations qui sont similaires à 2019", explique l'autre.
Beaucoup de touristes mais pas suffisamment de personnel
Le nombre de touristes retrouve donc son niveau de 2019. Il le dépasse même dans certaines stations balnéaires. A Trouville, par exemple, on n'est pas loin des records pour un week-end de Pâques, toutes années confondues, se réjouit le patron de trois entreprises, notamment du bac qui relie Trouville à Deauville et d'un magasin de location de vélos. "Toutes les conditions étaient réunies pour avoir du monde ce week-end : le soleil, trois jours et puis les deux années qu'on a eues dernièrement. Donc les gens ont forcément besoin de s'évader de chez eux", affirme-t-il sur Europe 1. Et puis, ce week-end a aussi été marqué par le retour des touristes étrangers à Paris, surtout des Européens, avec des taux d'occupation allant de 80 à 100% dans les hôtels. C'est cinq fois plus que l'année dernière à la même période.
Mais pour faire face à un week-end d'affluence comme celui-là, il faut des bras, que ce soit dans le commerce, l'hôtellerie ou la restauration. Il y avait foule aussi dans les Vosges, mais la tâche n'a pas été facile sans le personnel adéquat, comme l'explique Xavier Grimont, qui représente les hôteliers du département.
"On a revu la grille des salaires mais ça ne suffit pas"
"Le problème, c'est qu'on ne trouve toujours pas de personnel", déplore-t-il sur Europe 1. "Donc, on prend des extras. On travaille avec des extras les week-ends pendant. Le problème est que nous n'avons pas le temps de les former et donc la qualité du service en pâtit. Et les clients, forcément, ne sont pas contents si le service n'est pas rapide. Le temps de repas est un peu plus long et on est obligé de restreindre les capacités d'accueil. Ils ne comprennent pas qu'il y ait des tables vides alors qu'ils sont en demande. On est obligé de prendre la manœuvre qu'on trouve et on appelle les personnes qui veulent bien travailler dans notre métier. On a revu la grille des salaires et les conditions de travail", souligne-t-il, mais "ça ne suffit pas encore".