Y a-t-il un manque de diversité au sein des grands corps de l'État ? "Complètement !" répond Pierre Moscovici. Invité du Grand Rendez-vous sur Europe 1, le premier président de la Cour des comptes a dénoncé le manque de diversité aux postes de responsabilités dans les hautes institutions. Il l'assure : pendant sa présidence, il "veillera à ce que la diversité soit promue". "C'est vrai qu'il n’y a jamais eu un homme ou une femme issu de la diversité qui soit devenu président de chambre à la Cour des comptes".
Également un problème de parité homme-femme
Pierre Moscovici regrette également que les hautes sphères de l'État "soient encore très insuffisamment féminisées". "La situation s’est améliorée depuis 1984, où il n’y avait que deux femmes", se souvient-il, estimant qu’il y a désormais "25 à 30% de femmes à la Cour des comptes, ce qui reflète les sorties de l’ENA". "Je souhaite qu’on ait un rééquilibrage", dit-il, affirmant qu'il veillera à ce que la parité soit respectée durant son mandat. "Il faut que les responsabilités qu’on puisse donner à des femmes soient très importantes", poursuit Pierre Moscovici.
"Ça doit aussi se manifester dans les recrutements"
"On ne peut pas le faire d’un seul coup, prévient le premier président de la Cour des comptes, mais je constate que dans les jeunes générations, il y a une quasi-partié, et c’est beaucoup mieux", se félicite-t-il. Sur la parité ou la diversité ethnique, Pierre Moscovici explique que "ça doit aussi se manifester dans les recrutements". "J’ai averti la Cour des comptes que j’y ferai très attention", conclut-il.