PREMIER LEAGUE - L'ancien joueur de l'OM s'épanouit dans le nord de l'Angleterre, à Sunderland. Quand Lorik Cana a quitté l'Olympique de Marseille lors de la dernière intersaison, personne n'a vraiment compris. En quatre saisons, l'international albanais avait non seulement réussi à faire oublier son passage dans le club ennemi du Paris Saint-Germain (de 2000 à 05) mais il était également parvenu à devenir un des tauliers de l'Olympique de Marseille, en enfilant même le brassard de capitaine. Mais Cana, l'homme de confiance d'Éric Gerets, a quitté les rives de la Méditerranée pour le nord de l'Angleterre. "Ça s'est passé assez rapidement et tranquillement, a-t-il expliqué dans Europe 1 Foot. Après l'annonce du départ d'Eric Gerets, j'avais choisi de quitter le club." S'il a perdu un peu de soleil dans ce transfert, il a en revanche conservé le brassard, symbole d'une intégration parfaitement réussie. "J'ai été le premier joueur étranger venu du continent à porter le brassard dès la première année, explique Cana. Et en Angleterre, quand on est capitaine, on est totalement investi dans la vie générale du club, dans les sponsors, dans les dîners officiels, dans les relations avec les médias. Qu'on m'attribue ce brassard dès le départ, les gens ont été étonnés. Pour l'instant, ça se passe bien." Ça se passe bien, mais ça se passe dans le ventre mou de la Premier League, puisque Sunderland est actuellement 13e du classement, avec deux fois moins de points que le leader, Manchester United. "Tout n'est pas facile pour une équipe comme la nôtre, concède Cana, dont le club reçoit Tottenham, ce samedi (16h00). Quand on perd, comme le week-end dernier, 3-0 à Anfield, c'est difficile. On essaye de pratiquer du beau jeu. Mais parfois, quand ça va vite ou que les espaces sont bouchés, on a tendance à chercher notre grand attaquant, Kenwyne Jones. Il y a donc des matches pas très agréables à voir." "Je marche avec mes forces" Malgré les difficultés actuelles des Black Cats, Cana n'a pas envie de lâcher, car il sait que, pour son pays, l'Albanie, et pour sa région de naissance, le Kosovo, il est bien plus qu'un excellent milieu de terrain. "Je me considère comme un patriote. J'ai vu l'importance que ça pouvait avoir chez les gens, en Albanie. On n'est pas beaucoup de personnalités connues dans le monde. Être un ambassadeur du pays, essayer de gagner le coeur des gens, c'est important. Et j'ai besoin d'être dans un endroit où je me sens aimé. Je marche avec mes forces. Je m'appuie dessus." Cana avance et ne regrette pas l'OM, même s'il s'était mis le public dans la poche, par son activité débordante d'abord, et par ses buts lors des clasicos ensuite, en octobre 2005 (1-0) ou en mars 2009 au Parc (3-1 pour l'OM). "Je me suis fait beaucoup d'amis à Marseille. Partout où je suis passé, j'ai joué franc-jeu. J'ai fait quatre ans à Paris, trois avec les pros, dont deux qui se sont très bien passés. (...) À Marseille, le seul regret que j'ai, c'est de ne pas avoir décroché le titre l'année dernière. Il nous tendait les bras." Aujourd'hui, l'Albanais se félicite de la réussite du club phocéen. "Je suis content qu'ils aient gagné cette Coupe de Ligue, même si ce n'est pas un trophée majeur, ça peut leur donner de la confiance pour le suite de la saison." Pour ce qui est de sa suite, Cana la voit d'abord à Sunderland. "Il y a pas mal de discussions engagées pour l'année prochaine. Je suis parti sur un projet de deux ans. L'objectif du club, c'est le Top 10. La première partie de tableau, c'est le Championnat. Je prendrai une décision d'ici deux mois." Et quand Cana décide de quelque chose...