La polémique sur le report à la dernière minute (ou juste avant la première, c'est selon) du match France-Irlande n'en finit pas de rebondir, comme un ballon sur un terrain gelé. Dès le lendemain du couac, le président de la Fédération française de rugby, Pierre Camou, avait fait part de son courroux. "Je ne veux pas me laisser aller à des mots qui blesseraient peut-être des institutions comme le Comité des six nations et le corps arbitral", avait-il déclaré. De son côté, le directeur des sports de France Télévisions, Daniel Bilalian, avait expliqué n'avoir eu ni demande ni réaction de la part des organisateurs à sa proposition d'avancer le match dans l'après-midi du samedi, à 15h00.
Jeudi, le comité des Six Nations, a renvoyé FFR et diffuseur de leurs 22. "A aucun moment, au cours de la semaine précédant le match, le bureau des Six Nations n'a reçu de communication de la part de la Fédération Française de Rugby (FFR) exprimant quelque inquiétude que ce soit quant à sa capacité à accueillir le match, que ce soit en raison des conditions météorologiques ou pour d'autres motifs", affirme le Comité dans un communiqué. "De même et contrairement à certains rapports médiatiques, à aucun moment, au cours de la semaine précédant le match, le bureau des Six Nations n'a reçu de demande ou de communication de la part des diffuseurs partenaires des Six Nations visant à demander que la date ou l'heure du coup d'envoi du match soient modifiées ou à soulever la question des conditions météorologiques ou de la surface de jeu au Stade de France".
La FFR a conservé des mails
Interrogée par Europe 1, la FFR explique avoir des mails prouvant qu'elle a alerté le comité sur les conditions météo. En revanche, elle confirme ne pas avoir fait de demande officielle de report du match. Du côté de France Télévisions, on s'étonne d'une "inversion des rôles" entre organisateur et simple diffuseur.
Mardi, le comité des Six Nations avait déjà refusé d’accéder au souhait officiel de la FFR de reporter le match à la saison prochaine. France-Irlande a été reprogrammé au dimanche 4 mars, une décision qui irrite moins la FFR que la Ligue nationale de rugby, représentant les intérêts des clubs du Top 14. Une journée de championnat est en effet prévue ce week-end là, avec notamment le choc Clermont-Toulouse.