Plus que jamais favori pour décrocher un dix-huitième Scudetto à l'issue de la saison, l'AC Milan, désireux de réaliser le doublé Coupe-championnat, est tombé dans le piège tendu par Palerme (2-2), mercredi, à San Siro, en demi-finale aller de la Coupe d'Italie. Un match nul qui place les protégés de Dellio Rossi en ballotage favorable pour le match retour, prévu le 10 mai prochain, au stade Renzo Barbera. Fortement pressenti pour remporter son dix-huitième scudetto à l'issue de l'exercice et en finir ainsi avec cette hégémonie persistante du meilleur ennemi intériste sur le Calcio depuis cinq saisons, l'AC Milan avait émis le souhait de jouer sur les deux tableaux, Coupe-championnat, en marge de cette demi-finale aller de la Coupe d'Italie. S'il n'a pas altéré sa vision des choses, le match nul concédé ce mercredi face à Palerme (2-2), à Giuseppe-Meazza, lors du premier round, rendra à coup sûr plus difficile sa mission le 10 mai prochain à Palerme. S'ils ont fait l'essentiel du jeu, les Milanais ont laissé entrevoir quelques errements défensifs préjudiciables face à une formation de Palerme entreprenante et insouciante qui n'a jamais rien lâché dans ce match. Désireux de préserver certains de ses cadres pour le sprint final en championnat, Massimiliano Allegri avait choisi de se passer des services de certains de ses cadres au coup d'envoi, à l'instar de Gattuso, Robinho, Van Bommel ou autre Yepes. Malgré tout, le onze de départ milanais n'en reste pas moins résolument porté vers l'offensive, avec les titularisations d'Ibrahimovic et Cassano en pointe et de Boateng et Pirlo à la manoeuvre. Le quatuor offensif milanais ne tarde d'ailleurs pas à se mettre en évidence et comme un symbole, alors qu'il vient de voir sa suspension de trois matches confirmée par la commission de discipline de la Fédération italienne, le géant suédois marque d'entrée les esprits en reprenant victorieusement un centre de Massimo Oddo, d'une volée du plat du pied imparable (1-0, 3e). Palerme y était presque Mais la révolte de Palerme ne se fait pas attendre et sur un contre lancé à cent à l'heure plein axe, Javier Pastore profite de l'attentisme de l'arrière-garde milanaise pour tromper Amelia et remettre les compteurs à égalité (1-1, 13e). Pas de quoi affoler outre-mesure les Rossoneri qui reprennent immédiatement la mainmise sur le cuir, lançant une série de vagues offensives en direction du but adverse. Mais ni Seedorf (26e), ni Boateng (27e, 44e), ni Ibrahimovic (28e, 45e) ne parviennent à faire la différence avant la pause. Et ce manque de réalisme criant, les Milanais vont le payer cher, très cher, Hernandez profitant à nouveau de la passivité de la défense rouge et noire au retour des vestiaires pour s'engouffrer en profondeur et déloger la toile d'araignée de la lucarne gauche d'Amelia (1-2, 52e). Un coup de massue pour les locaux qui trouvent néanmoins les ressources pour revenir au score à un quart d'heure du coup de sifflet final, grâce à Emanuelson (2-2, 76e), préservant ainsi leurs chances de qualification pour la finale. La fin de match est hachée et si chacune des deux formations a la balle de match au bout du pied, le score n'évolue plus. Le Milan peut nourrir des regrets de ne pas avoir concrétisé ses occasions de but lors du premier acte. La belle affaire est à mettre à l'actif de Palerme qui, au-delà d'avoir contrarié les plans du leader du championnat, a pris une jolie option sur la qualification, grâce à ses deux buts inscrits hors de ses bases. Pas sûr pour autant que les Milanais, plus désireux que jamais de réaliser le premier doublé Coupe-championnat de leur histoire cette saison, ne l'entendent de cette oreille. Rendez-vous le 10 mai !