En mai 2018, près d'un an après sa signature au Paris Saint-Germain, Kylian Mbappé prononçait, dans un numéro d'Intérieur Sport sur Canal + une phrase devenue depuis célèbre. Interrogé sur sa précocité au plus haut niveau, le futur champion du monde rétorquait : "Tu m'parles pas d'âge", préférant ainsi évoquer ses aptitudes footballistiques et reléguer le paramètre de l'âge au second plan. Quelques mots que l'on imagine volontiers dans la bouche de Warren Zaïre-Emery (17 ans), devenu le plus jeune joueur convoqué en bleu depuis l'après-guerre, mais aussi dans celle... d'Olivier Giroud.
À 37 ans, l'attaquant des Bleus affiche une forme resplendissante. Deuxième meilleur buteur de Série A avec 7 buts en 11 matchs, il a de nouveau été appelé par Didier Deschamps pour cette fenêtre internationale. Doyen du vestiaire, disposant d'une certaine aura auprès du groupe, Olivier Giroud est revenu, pour Jacques Vendroux dans le Studio des légendes, sur le rôle de grand-frère qu'il endosse avec sagesse et bienveillance.
"Surtout de l'encouragement"
D'abord pour accueillir le petit nouveau, Warren Zaïre-Emery, de 20 ans son cadet. "J'ai tout fait pour le mettre à l'aise. Je lui ai dit félicitations et bienvenue Warren", raconte le buteur milanais au micro du Studio des légendes. Mais aussi pour distiller quelques conseils à l'ensemble du groupe, et, parfois, quelques ajustements. "Si je vois quelque chose sur le terrain ou dans l'attitude d'un de mes partenaires". Mais pas question de revêtir le costume de père fouettard. "C'est surtout de l'encouragement. Il faut toujours être positif", déclare-t-il.
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En tant qu'attaquant, ayant connu des périodes prolifiques, parfois entrecoupées de quelques coups d'arrêts, Olivier Giroud est certainement l'un des mieux placés dans le groupe pour comprendre les difficultés ressenties par les Parisiens Ousmane Dembélé et Randal Kolo Muani, appelés en bleu, mais dont le rendement offensif laisse parfois à désirer en ce début de saison.
"C'est ce qu'il y a de plus difficile dans le foot. Arrêter les buts pour les gardiens et les mettre pour les attaquants. Ce sont deux postes où l'on est très exposés, où il y a beaucoup d'attente. Donc il faut faire preuve de patience, de force mentale aussi, à un moment donné, pour ne pas se décourager et toujours croire que le soleil arrive après le mauvais temps", assure-t-il. Une jolie formule qu'il répètera peut-être aux principaux intéressés durant ces quelques jours sous la tunique bleue.