A l’instar d’Antoine Griezmann, de Clément Grenier ou d’Alexandre Lacazette, Sébastien Faure aurait très bien pu connaître les joies d’une sélection en équipe de France. Issue de la génération 91, sacrée championne d’Europe U19 en 2010 (voir photo ci-dessous, le deuxième en partant de la gauche en haut), le défenseur formé à l’Olympique Lyonnais a toutefois connu une trajectoire différente. A l’été 2011, son contrat n'est pas prolongé à Lyon. Sébastien Faure tente alors sa chance en Angleterre. Après un essai infructueux à Leeds, le défenseur central de 23 ans atterrit dans une autre formation mythique en perdition, les Glasgow Rangers.
Malgré la relégation administrative du club en 4e Division, Sébastien Faure tombe sous le charme. "Au début, on voit forcément la 4e Division, mais je savais de France que c’était un club mythique, qu’il y avait des supporters dans le monde entier", explique-t-il au micro Europe 1. "Quand j’ai mis les pieds au centre d’entraînement et surtout à l’Ibrox Stadium, je n’ai pas hésité une seule seconde". Il signe un contrat de trois ans.
Les Rangers, Ibrox et ses fans. En Ecosse en général - et à Glasgow en particulier - le football tient une place fondamentale. Même quand son équipe fétiche, habituée aux joutes européennes, se retrouve à affronter des clubs de seconde zone. "C’est le même niveau d’exigence, même en 3e division", rappelle Sébastien Faure. "Tous les matches à l’extérieur, c’est comme des matches de coupe, les équipes adverses sont très motivées". Mais ce qui frappe surtout l’ancien joueur de l’OL, c’est la ferveur autour des Gers. "Lors de mes deux premiers matches à l’extérieur, le stade était tout bleu avec 2 à 3.000 supporters, alors qu’il n’y avait même pas de tribune".
Et que dire d’Ibrox, stade mythique du football britannique ? "A Ibrox, au minimum il y a entre 45 et 47.000 supporters (sur une capacité totale de 51.000 places). C’est juste impressionnant pour un club qui joue en 3e Division. L’an passé, ils ont dû réduire les abonnements à 34.000 tellement la demande était forte", raconte Sébastien Faure. Et de rajouter : "Glasgow, c’est une ville de foot. Elle est coupée en deux : les Bleus des Rangers et les Verts des Celtic".
La Premier League dans un coin de la tête. Avec plus de 50 matches joués en deux saisons et un quart de finale de la Coupe d’Ecosse à disputer dimanche, contre Albion Rovers, il "ne regrette en aucun cas son choix". "Je suis vraiment épanoui ici. J’espère pouvoir prolonger mon contrat, qui expire l’an prochain", confie celui qui se verrait bien poursuivre sa carrière en Premier League. Et quand on lui demande s’il n’a pas un petit regret quand il voit ses anciens copains de l’OL jouer en équipe de France, Sébastien Faure se veut philosophe : "c’est le foot. Il y a des choses qui arrivent, d’autres qui n’arrivent pas. On a eu une superbe génération. Et, qui sait, je connaîtrais peut-être la Ligue 1 dans deux ou trois ans".
CELTIC - Pas de pitié pour les Rangers