NBA - Privé de Tony Parker, San Antonio s'est incliné sur le parquet de Cleveland (95-97). Le match de la nuit: Cleveland-San Antonio 97-95 Après les neuf défaites de rang concédées, depuis 2007, en l'absence de leur maître à jouer, les Cavaliers ne manquaient cette fois pas d'excuses en cas d'un dixième revers... Car à l'absence de LeBron James, mis au repos par son entraîneur Mike Brown pour soigner une cheville gauche douloureuse, s'ajoutaient celle de Shaquille O'Neal, sur le flanc jusqu'aux playoffs, et la blessure d'Antawn Jamison, sorti à la pause en raison d'une douleur au genou. Ajoutez-y la belle santé affichée par leurs visiteurs, les Spurs, certes, eux, privés de Tony Parker, venant en effet chercher en Ohio une cinquième victoire de rang pour une grande première cette saison, et le succès des leaders de la Ligue aurait presque de quoi surprendre! «On avait une belle opportunité car il n'y a pas beaucoup d'équipes qui peuvent venir ici pour l'emporter, regrettait d'ailleurs Manu Ginobili, LeBron et Shaq absents, Jamison diminué, c'est un beau gâchis.» L'Argentin n'avait pourtant pas grand-chose à se reprocher. Remisé dans le cinq de départ en l'absence de Parker, Ginobili a même livré l'un de ses tout meilleurs matches de la saison avec 38 points à 12 sur 23 aux tirs, 7 rebonds et 5 passes. Hélas, si George Hill a, lui aussi, su faire oublier TP aves ses 23 points à 8 sur 13, le reste des troupes texanes a hésité entre maladresse et discrétion. A l'image de leur leader Tim Duncan, bloqué à 13 points et 5 rebonds, ou, surtout, de Richard Jefferson, 3 points au compteur en 29 minutes, et Roger Mason, en faillite avec un 1 sur 10 aux tirs. La traction arrière Hill-Ginobili a pourtant longtemps cru pouvoir suffire, San Antonio faisant en effet l'essentiel de la course en tête, sans réussir pour autant à prendre ses aises. Et il a finalement suffi que Delonte West prenne le relais de Mo Williams dans les ultimes minutes pour que Cleveland arrache la victoire. Car à l'inverse des Spurs, les Cavaliers ont avancé groupés, six d'entre eux émargeant à plus de dix points. Parmi eux, Williams et West ont donc été les plus en vue avec respectivement 17 et 16 points, et ce d'autant plus que le premier enquillait donc deux lancers décisifs avec neuf secondes à jouer et peu de temps après une interception cruciale du second sur Ginobili alors que les Cavs venaient tout juste de passer en tête. Aussi Williams pouvait-il savourer cette victoire. «Ce succès va faire du bien pour la confiance. C'est toujours plus facile avec LeBron car il supporte la plupart des responsabilités. Là, il a fallu que chacun en fasse un peu plus et c'est le genre de performance qui va nous tirer vers le haut.» Comme si les Cavs, solides leaders de la Ligue et première formation à atteindre les 50 victoires, en avaient besoin... Les Français Tony Parker à l'infirmerie, son compatriote Ian Mahinmi n'a guère eu l'occasion de prendre le relais chez les Spurs. L'ancien Havrais a certes été lancé dès le premier quart en remplacement d'un Dejuan Blair, Gregg Popovich entendant stigmatiser son manque d'implication défensive, mais Mahinmi a dû se contenter de cinq minutes de jeu pour 1 point à 0 sur 1 aux tirs, 1 rebond et... 3 pertes de balle. Ronny Turiaf également sur le flanc pour la visite des Warriors à La Nouvelle-Orleans, visite soldée par une nouvelle défaite 135-131 pour Golden State, il n'y a finalement eu que Rodrigue Beaubois pour entretenir la flamme bleue. Mais après trois sorties particulièrement réussies, et marquées par trois nouveaux records en carrière avec 17, 22 puis 24 points inscrits, l'ancien Choletais est quelque peu rentré dans le rang à l'occasion du déplacement des Mavs dans le Minnesota. Si Dallas a poursuivi sa série victorieuse avec un douzième succès consécutif, l'emportant 112-125, Beaubois n'a pas affolé les compteurs avec 11 points à 4 sur 12 aux tirs, 5 rebonds et 4 passes en 22 minutes.