HANDBALL - Montpellier a été éliminé par Tchekhov en 1/4 de la Ligue des champions.Même si les regrets les accompagneront longtemps, les handballeurs montpelliérains pourront toujours se dire qu'ils ont vécu une dernière soirée à René-Bougnol des plus intenses. Patrice Canayer et ses joueurs sont passés par toutes les émotions dans ce quart de finale retour de la Ligue des champions n'échouant face à Tchekhov qu'après le début de la deuxième série des tirs au but, fait plutôt rarissime pour un match de handball. A la pause, on était loin de penser que les Montpelliérains, privés de Nikola Karabatic et Vid Kavticnic blessés, renverseraient la vapeur. Ses hommes menés 12-14 après le premier acte, Canayer lançait un Michaël Guigou, convalescent mais préparé à faire son apparition si le besoin s'en ressentait.Son entrée dynamisa un peu plus des Montpelliérains qui recollaient à 14-14 avant de se détacher légèrement à la 41e minute (21-19). Le match gagna en intensité quand Accambray fit passer le tableau d'affichage à 26-23 (49e). Les champions de France prenaient pour la première fois un réel ascendant sur les Russes qui avaient imposé leur loi à l'aller (32-27). Un autre tournant se situa à six minutes de la fin quand Bojinovic transforma un penalty suite à une violente agression de Shelmenko sur Di Panda. 29-25 pour les Héraultais, l'exploit était en marche d'autant que le Serbe, en parfait ex-capitaine, remettait les compteurs à zéro sur les deux rencontres (30-25, 56e). Et la fin de match devenait irrespirable.Une deuxième série de tirs au but fataleTchekhov perdait la balle mais Montpellier ratait l'aubaine pour prendre six buts d'écart (56'30") et les Russes recollaient (30-26). Accambray, en solo, redonnait la main aux siens (31-26) avant une nouvelle perte de balle adverse et Montpellier qui n'en profitait toujours pas. Tchekhov marquait finalement sur penalty avec une supériorité numérique à la clé. 31-27 et 30 secondes à jouer, suffisant pour que Sobol réussisse une roucoulette quasi improbable sur le gong. En s'imposant 32-27, exactement comme l'ex-CSKA Moscou à l'aller, les deux équipes filaient tout droit à la séance des tirs au but comme elle se déroule chez les footballeurs.Après une première série achevée par deux échecs de chaque côté (3-3), Juricek craquait sur la septième tentative héraultaise pour un succès des Russes, 5-4. Un final des plus cruels pour les Montpelliérains qui se souviendront évidemment longtemps de ce 1er mai 2010. Le Palais des sports René-Bougnol a marqué les esprits pour sa dernière.