Paris est devenu l’adversaire à battre dans le championnat de France depuis que les Qataris ont racheté le club. A chaque journée, c’est la même chose, le PSG et son armada de stars est toujours ultra-favori. Mais l’équipe de Laurent Blanc a-t-elle la même stature sur la scène européenne ? Qu'est-ce qu'on se dit chez nos voisins européens, un jour de match ?
• EN GRÈCE : Paris fait trembler. Premier pays pays à décortiquer le jeu du PSG : la Grèce. Et pour cause, le PSG affronte l’Olympiakos pour son premier match, mardi soir (20h45). Si la presse sportive s’enthousiasme mardi matin pour le club du Pirée - "Vous pouvez le faire", a même affiché à sa Une le quotidien Live Sport - les grecs, eux, ne se font pas trop d’illusion. "C’est l’ultra-favori du groupe", pronostique Dimitri Avdoulos, journaliste qui connaît très bien le championnat grec. Christian Karembeu, champion du monde en 1998 avec les Bleus, est aujourd’hui conseiller du président de l’Olympiakos. Lui non plus n’est guère optimiste. "J’espère seulement qu’on va résister", explique-t-il dans les colonnes du journal L'Equipe.
• EN ALLEMAGNE : Paris "fait partie des grands". "Nous savons que nous sommes respectés", a lâché Salvatore Sirigu, en conférence de presse avant de défier l’Olympiakos. Difficile de contredire le portier du PSG quand le pays du champion d’Europe en titre (le Bayern Munich) l’affirme haut et fort. "En Allemagne, on considère que Paris est un des grands d’Europe", affirme Gernot Rohr, ancien joueur du Bayern Munich et ancien coach des Girondins de Bordeaux. "En ce qui concerne les moyens financiers, Paris peut se comparer au Borussia Dortmund et à Schalke 04. Mais Paris reste quand même encore un cran en-dessous du Bayern".
• EN ESPAGNE : le "nouveau riche" est pris au sérieux. En Espagne, ce sont souvent les deux grands de la Liga, le Barça et le Real Madrid qui trustent les Unes de journaux. Une nouvelle fois mardi matin, les Madrilènes ont le droit à tous les encouragements avant leurs grands débuts en Ligue des champions (mardi soir contre Galatasaray). Difficile donc de se faire une petite place. Et pourtant, Paris a réussi l’année dernière à faire peur aux Espagnols. "Depuis le quart de finale où le Barça est passé tout près de l’élimination, la presse prend très au sérieux ce nouveau riche", analyse Henry de Laguérie, correspondant d'Europe 1 en Espagne. "Ils ne font pas encore partis des favoris mais ils font figure d’outsider très crédible". Avant le tirage au sort, les journaux sportifs comme Marca, As et Mundo Deportivo faisaient du PSG l’un des quatre adversaires à éviter absolument.
• EN ANGLETERRE : le PSG attise la curiosité. De l’autre côté de la Manche, c’est tout le contraire. "La presse anglaise, la population anglaise ne considèrent pas que le PSG joue encore dans la même cour que Manchester United, Chelsea ou Arsenal", explique Salim Baungally, journaliste spécialisé dans le foot anglais. Malgré l’argent dépensé au mercato, Paris est souvent comparé à Manchester City, qui a dépensé des millions d’euros sans jamais vraiment réussir à s’imposer. En Angleterre, la loi du terrain est plus forte que l’argent. "Le PSG n’a fait qu’un quart de finale en Ligue des champions. En Angleterre, on espère peut-être voir des choses de cette équipe. Mais il y a une grosse différence entre curiosité et crainte".