Pour le match de NBA délocalisé à Paris, jeudi soir, Chicago a facilement dominé Detroit (126-108) à l’Accor Hotel Arena de Paris Bercy. Killian Hayes, le seul Français sur le parquet n’a pas brillé chez les Pistons, sous les yeux de nombreuses stars présentes, dont l’attraction de la soirée Victor Wembanyama, grand espoir du basket tricolore.
Lors d'un temps mort, au milieu du deuxième quart-temps, son visage est apparu sur les écrans géants, et l'ovation que lui a réservé Bercy n'a été surpassé que par celles reçues par les légendes du basket Tony Parker et "Magic" Johnson. Peu de temps avant la rencontre délocalisée à Paris, le patron de la NBA, Adam Silver, avait été interrogé sur la venue du jeune prodige: "J'ai entendu parler d'un jeune homme, je n'ai jamais eu l'occasion de le voir jouer, (…) je serai ravi de lui serrer la main".
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Plus pour longtemps en France
Le jeune basketteur français, promis à un avenir radieux dans le meilleur championnat du monde, a assisté depuis le bord du terrain à la victoire des Chicago Bulls face aux Détroit Pistons (126-108). Dans les gradins combles de Bercy, les regards se dirigeaient aussi vers la pépite de Boulogne-Levallois, ayant joué la veille en Elite, à Fos-sur-Mer (11 points, 7 rebonds).
"C'est bien de pouvoir le voir ce soir, j'aimerais bien aller le voir à Levallois mais c'est impossible d'avoir des places !", a expliqué Stéphane Viel-Servant, 40 ans, placé derrière un panier, à quelques mètres du géant français (2,21 m).
"S'il faut, on ira le voir là-bas (aux États-Unis). J'avais le rêve de voir Tony Parer à San Antonio, mais une carrière passe vite, j'espère que je pourrai voir Wembanyama", a ajouté ce supporter des Bulls venu de l'Essonne. "Je suis fan des Bleus, et je pense qu'avec lui, (Rudy) Gobert et (Joel) Embiid, on pourra battre les Américains", s'est-il enthousiasmé.
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"Magic" déjà fan
Pendant ce temps, sur le terrain, un autre Bleu, Killian Hayes, a fait de son mieux pour maintenir les Pistons dans la partie. Une franchise mal classée, et donc parmi les plus susceptibles d'accueillir "Wemby" lors de la draft à l'intersaison.
Interrogé à ce sujet avant la rencontre, l'entraîneur de Detroit, Dwane Casey, a préféré éluder le sujet avec le sourire. Il faut dire que toute la NBA scrute avec intérêt le jeune homme passé par l'Asvel la saison dernière.
Une attention toute particulière qui mène parfois à des situations étonnantes: "Earvin "Magic" Johnson sera au match de demain et il m'a dit qu'il avait hâte de lui serrer la main", s'amusait Adam Silver la veille de la rencontre. Un souhait exaucé pour le meneur mythique des Lakers pendant la rencontre. Victor Wembanyama avait impressionné les Américains en octobre, lors d'une tournée de deux matches face à une formation composée entre autres de jeunes espoirs du basket, dans le Nevada.
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"Waouw"
"J'ai eu la chance de pouvoir le voir jouer quand il est venu aux États-Unis, et tout ce qu'on peut dire, c'est "Waouw"...", a affirmé B.J. Armstrong, ancien meneur de jeu de Chicago et triple champion NBA avec Michael Jordan. "Quel talent, je ne sais pas comment le décrire, il est unique, (…) je n'ai jamais vu un joueur de sa taille bouger comme ça", a-t-il ajouté.
Dans le camp d'en face, une ancienne gloire des Pistons est également venue saluer le jeune intérieur des Metropolitans : le quadruple meilleur défenseur de la Ligue, Ben Wallace (2002, 2003, 2005, 2006). "J'aurais adoré jouer contre lui mais j'aurais surtout adoré jouer avec lui, c'est un très bon joueur, très talentueux", avait-il indiqué à l'AFP deux jours plus tôt.
Accompagné de son petit frère Oscar (15 ans) qui évolue à l'Asvel, Wembanyama a pu vivre, en immersion, ce qui pourrait l'attendre pour la suite de sa carrière.