De nouvelles accusations de corruption contre Bernard Tapie. Son ex-collaborateur Marc Fratani a raconté avoir participé à "un achat d'arbitre" avant un match PSG-OM, dans un entretien accordé au quotidien Le Monde. Des révélations vivement contestées par l'ancien président du club marseillais (1986-1994), contacté samedi soir par Le Parisien. "Mais je m’en fous complètement. Il y a les cons qui voudront bien croire tout ça parce que ça leur fera plaisir, et il y a les gens qui ont un peu de jugeote. Ceux-là se rendront compte que tout ça, c’est pipeau !", a assuré Bernard Tapie.
"Alors après, si lui (Fratani) a acheté un arbitre un jour, il faut qu’il donne son nom, dise où, quand et qui lui a donné l’argent… Ce que je sais, c’est qu’il est très déçu que je n’ai pas mis la Provence à son service et celui de ses copains, voilà l’histoire (Bernard Tapie est propriétaire du quotidien régional, ndlr). Je n’ai pas plus de commentaires à faire. Ça ne vaut rien et ça restera rien."
De lourdes accusations. Marc Fratani, qui a été successivement chauffeur, attaché parlementaire puis assistant personnel de l'ancien président de l'OM, a soutenu que son ancien patron s'est lancé "dans une entreprise de corruption" avec Jean-Pierre Bernès, l'ex-directeur sportif du club phocéen. "À partir de 1988-1989, il (Bernès) se lance avec Tapie dans une entreprise de corruption qui va durer quatre saisons".
"Dans l'affaire VA-OM, Tapie a toujours déclaré qu'il avait été 'condamné à tort'. Mais j'étais là, et je n'étais pas seul, le jour où il a demandé que 250.000 francs soient versés à Bernès avant qu'il s'en aille à Valenciennes. Tapie a bien été le commanditaire de l'acte de corruption", affirme Fratani. Il assure également que l'OM a versé un anesthésiant, du Haldol, dans des bouteilles d'eau afin d'affaiblir certaines équipes adverses.