Astrid Guyart est officiellement nommée à la tête du Comité national olympique du sport français. Secrétaire générale adjointe depuis l'élection de Brigitte Henriques à la tête du CNOSF en juin 2021, l'ex-fleurettiste fait également partie depuis quelques jours d'un quatuor de dirigeants (avec Jean-Pierre Siutat, Michel Callot et Sébastien Poirier) formé pour épauler Brigitte Henriques, qui a besoin "d'un temps de repos", après des mois de conflit avec son ancien secrétaire général, selon Michel Callot, le président de la fédération de cyclisme.
Depuis l'annonce de l'éviction de Didier Séminet, également visé depuis par une plainte pour "violence psychologique" par Brigitte Henriques, le CNOSF traverse une zone de fortes turbulences. Une guerre interne secoue la maison et se polarise autour de deux camps, avec un front anti-Henriques cristallisé autour de l'ancien secrétaire général, de l'ancien président Denis Masseglia et incarné par le président de la fédération de judo Stéphane Nomis.
Apaiser les tensions
Ce conseil d'administration, auquel participait Didier Séminet, toujours membre, était attendu afin de mesurer le niveau de tension régnant au CNOSF. Selon Brigitte Henriques et son quatuor, la réunion fut "apaisée", ont-ils assuré en conférence de presse. La ministre des sports, Amélie Oudéa-Castéra avait justement souhaité il y a quelques jours que ce moment "important" soit consacré à l'apaisement au sein de l'instance.
"C'était assez tendu au début, assez lourd même. Et puis le dialogue s'est réinstauré et on a même discuté de sujets d'actualité, de sport à l'école, de sobriété énergétique. Et ça faisait du bien", a confirmé un membre du CA auprès de l'AFP.
La présidente a tenté d'esquisser le fonctionnement à venir avec son quatuor, un attelage totalement inédit, précisant qu'elle n'était "pas en arrêt maladie", qu'elle restait présidente, mais se disant "exténuée par les quinze mois d'acharnements et de violence inouïe" qu'elle estime avoir subis. "Je ne reviendrai qu'en étant à 100 % de mes capacités physiques et psychologiques", a-t-elle précisé.
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"Je ne craquerai pas"
Auditionnée mercredi au Sénat, la ministre des sports a estimé que Brigitte Henriques devait "prendre le temps de récupérer toutes ses forces". L'ex-vice-présidente de la FFF a reconnu avoir failli craquer "en février-mars", ajoutant dans la foulée: "J'ai tenu, et je ne craquerai pas. Je resterai présidente jusqu'à la fin de mon mandat."
Un message sans doute envoyé au camp des 'frondeurs' qui doivent se réunir jeudi 13 octobre à la fédération de judo, une réunion à laquelle aucun membre de la nouvelle équipe dirigeante n'a a priori prévu de se rendre.
A propos de cette réunion de frondeurs, Amélie Oudéa-Castéra a estimé devant les parlementaires que ce débat était "à l'initiative d'une ou deux personnes", ajoutant : "j'ai coutume de dire que l'avenir du CNOSF est dans la livraison des Jeux et dans la nécessité de se rassembler de se concentrer sur le travail qu'il y a à effectuer pour les Jeux notamment le club France de la Villette".