Escrime : Yannick Borel vice-champion olympique à l'épée, huitième médaille française

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avec AFP
Yannick Borel est devenu dimanche soir à Paris vice-champion olympique à l'épée, battu en finale par le Japonais Koki Kano 15 touches à 9 et a apporté une huitième médaille à la délégation française depuis le début des JO-2024.

Yannick Borel est devenu dimanche soir à Paris vice-champion olympique à l'épée, battu en finale par le Japonais Koki Kano 15 touches à 9 et a apporté une huitième médaille à la délégation française depuis le début des JO-2024. Champion du monde en 2018 et quadruple champion d'Europe (2016, 2017, 2018 et 2022), Yannick Borel décroche à 35 ans sa première médaille individuelle aux Jeux olympiques, la seule qui manquait encore en solo dans son immense carrière. C'est la deuxième médaille de l'escrime française à Paris après l'argent d'Auriane Mallo-Breton, déjà à l'épée, samedi.

Les spectateurs en folie

La dernière marche en fin de soirée en conclusion d'une longue journée aura finalement été trop haute pour Yannick Borel, mais contrairement à Auriane Mallo-Breton, qui a mené 7 touches à 1 avant de s'écrouler, le Guadeloupéen n'aura pas de regrets à nourrir. Dans le match pour l'or, il n'a jamais été en mesure d'inquiéter Kano, le N.3 mondial qui avait été de l'aventure dorée nippone aux Jeux olympiques 2021 à Tokyo par équipes.

Devant 8.000 spectateurs complètement déchaînés et qui ont fait un boucan d'enfer des premiers assauts sur les coups de 10h30 jusqu'à la dernière touche peu après 22h30, Yannick Borel a donné dimanche l'impression de monter en puissance jusqu'à ce que Kano ne mette un grain de sable dans la mécanique en finale.

"Ça reste une belle journée"

L'histoire de Borel avec les Jeux olympiques, du moins dans l'épreuve individuelle, avait jusque-là été frustrante, lui qui s'était arrêté aux portes du dernier carré en 2016 à Rio, et qui n'avait pas passé un seul tour à Tokyo il y a trois ans.

À l'été 2021 au Japon, Borel était attendu et c'est Romain Cannone qui était sorti du bois pour devenir le premier épéiste champion olympique français depuis Eric Srecki en 1992 à Barcelone. À Paris, c'est Cannone qui avait la pancarte de favoris, et finalement, c'est Borel qui a ressorti son escrime pour se hisser sur la deuxième marche du podium. "Ça reste une belle journée, avec une médaille olympique. Avoir vécu cette expérience ici, c'était magique et n'oublierai pas cette médaille de ci-tôt", a ajouté le vice-champion olympique.