Un match impeccable, un but inspiré et digne de son homonyme Thierry et le Parc des Princes dans sa poche : vendredi, en ouverture de la Coupe du monde féminine, la capitaine des Bleues Amandine Henry a rempli sa mission, qui était de lancer l'équipe de France dans son Mondial. C'est en tout cas l'avis partagé par les spécialistes interrogés sur Europe 1 après la victoire des Bleues face à la Corée du Sud, vendredi soir (4-0).
Généreuse en attaque, très active en défense
Avant la rencontre, c'était vers elle que tous les regards étaient tournés. Tête de gondole d'une sélection dont le grand public n'est pas encore familier, la Nordiste a dû faire avec les yeux de tout un pays rivés vers ses Bleues, un an après le sacre des joueurs de Didier Deschamps en Russie. "C'est un rêve, c'est une énergie positive de pouvoir jouer un match de Coupe du monde dans son pays. C'est une pression positive", affirmait-elle en conférence de presse, jeudi. "En tant que capitaine, j'ai le devoir de mettre tout le monde à l'aise", expliquait-elle à la veille de cette victoire facile.
"On l'a sentie très investie et le brassard ne lui a pas pesé", estime sur Europe 1 le rédacteur en chef de So Foot Javier Prieto Santos. "Elle a permis aux côtés d'exister parce qu'elle s'est dédoublée, elle s'est projetée en attaque, elle a récupéré des ballons très importants pour ses attaquantes." "Le brassard lui va bien !", abonde notre consultante et ancienne internationale Sandrine Roux.
Derrière elle, c'est plus compliqué
"On a pris le match par le bon bout, on a marqué d'entrée et on ne pouvait pas rêver mieux", s'est félicitée la milieu lyonnaise au micro de TF1. "Il y a eu beaucoup d'émotions au moment de La Marseillaise, les larmes n'étaient pas loin mais on est restés concentrées sur la performance. C'était un rêve de petite fille. J'aurais pu faire le film dix mille fois dans ma tête, je n'aurais jamais imaginé ce qui allait arriver. Mais c'est le premier match, on ne va pas s'enflammer."
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C'est donc aux prochains matches auxquels pense désormais la capitaine des Bleues, âgée de 29 ans. La Norvège, mercredi, puis le Nigeria, lundi 17 juin. Avant des rencontres à élimination directe où son activité dans l’entrejeu sera plus précieuse que jamais.
"Au niveau de la densité, sur le banc, c'est beaucoup plus compliqué", anticipe Nabil Djellit en cas d'absence de la joueuse de l'Olympique lyonnais. "Il y a une équipe avec Amandine Henry et une équipe sans." Pour l'heure, les Bleues sont avec elle, et c'est tant mieux.