"Le prochain rendez-vous, c'est celui qu'on a coché" : pour Jérôme Papin, de la Fédération française de football (FFF), comme pour beaucoup de Français et sans doute les Bleues elles-mêmes, le quart de finale que la France disputera vraisemblablement face aux États-Unis, archi-favorites contre l'Espagne en huitièmes, lundi à 17h30, constituera un moment-clé de cette Coupe du monde organisée en France, après la victoire à l'arrachée face au Brésil, dimanche soir (2-1).
Un autre statut à assumer
Et si les Bleues étaient favorites face au Brésil, dimanche soir, avant de devoir attendre les prolongations pour faire la décision, elles sont a priori moins armées que les Américaines, première nation mondiale, tenante du titre pressentie pour conserver ce trophée. Est-ce pour autant mission impossible ?
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"Le fait de ne pas être favorites les libérera peut-être", avance sur notre antenne Sandrine Roux, ancienne gardienne internationale. "Elles savent que si elles passent les Américaines, c'est un exploit. Mais il faudra que les onze joueuses soient à 300%, parce que s'il y a une ou deux failles, les Américaines vont s'engouffrer dedans. Ça reste quand même jouable", veut croire notre consultante.
"Ça peut lancer quelque chose"
Vendredi, au Parc des Princes, les Bleues miseront de nouveau sur leur mental pour tenter de faire vaciller Alex Morgan, Carli Lloyd et l'armada américaine, si elle se qualifie. Et montrer autant de solidarité que face au Brésil : "Ça peut lancer quelque chose de nouveau dans le tournoi, c'est le match qui les marque dans cette compétition", analyse Arnaud Hermant, journaliste à L'Équipe, à propos de la laborieuse victoire contre les Auriverde. Même si, selon lui, "il faudra produire un autre jeu pour renverser les Américaines", qui ont montré très peu de faiblesses lors du premier tour.
" Cette fois, elles ont passé l'obstacle le plus dur à gérer "
"Les Bleues ne pouvaient pas s'arrêter là, dans une partie où elles étaient favorites", tranche Jérôme Papin. "Cette fois, elles ont passé l'obstacle le plus dur à gérer" après trois premiers matches jugés laborieux sur le plan du jeu. La route se poursuit désormais pour elles, sans doute délestées de la peur d'une élimination avant la montagne américaine.