La mine sombre, les traits tirés, Didier Deschamps a répondu aux questions à la veille d'Angleterre-France, mardi soir, quelques jours après les tragiques événements à Paris. "Nous serons sur le terrain mardi pour représenter notre pays, avec toujours plus de fierté de représenter nos couleurs bleu, blanc, rouge", a affirmé le sélectionneur des Bleus, lundi en fin d'après-midi. "Vous savez pourquoi nous sommes là. Demain, le match n’aura pas qu’une dimension sportive, mais bien plus. Nous sommes là avec les joueurs, le staff, pour représenter notre pays et montrer que nous sommes fiers d’être Français. Je sais que le match sera plein d’émotions", a poursuivi le champion du monde 1998.
"La nuit a été courte pour tout le monde". Didier Deschamps est également revenu sur l'après-match contre l'Allemagne, vendredi soir, quand les Bleus ont appris l'ampleur des attentats. "Nous avons été réellement au courant à la fin de notre match. Nous avons pu alors nous rendre compte du désastre. On est arrivés dans la nuit à Clairefontaine en essayant de manger, de dormir. Mais la nuit a été courte pour tout le monde", a témoigné Didier Deschamps.
"Lass a été touché dans sa chair". Deux joueurs de l'équipe de France ont particulièrement été touchés par les attentats. La sœur d'Antoine Griezmann a pu sortir saine et sauve du Bataclan, où elle assistait au concert des Eagles of death metal. "Pour lui, ce n'était que du soulagement", a expliqué Didier Deschamps. Mais le milieu de terrain Lassana Diarra a déploré la perte de sa cousine, vendredi soir. "Lass a été touché dans sa chair. Mais il a tenu à être là. Son message était remarquable", a commenté le sélectionneur des Bleus. Mardi soir, à Wembley, le sportif passera bel et bien au second plan.