Aux côtés de Victor Wembanyama, promis à la première place, quatre tricolores pourrait (voire devraient pour trois d'entre eux) être choisis lors de la draft de la NBA jeudi à New York, rendant ce cru 2023 peut-être historique pour la France.
Bilal Coulibaly, le coéquipier
Sa cote n'a cessé de monter depuis le début de l'année et plus particulièrement lors des phases finales du championnat de France avec les Mets 92, où il a notamment inscrit son record de points (seize) lors du quatrième match de la demi-finale contre l'Asvel. Pourtant, en début de saison, il ne s'entraînait même pas avec l'équipe première de Boulogne-Levallois. Mais l'ailier (2,03 m pour 88 kg selon le site Internet de la NBA) aux qualités athlétiques impressionnantes, très bon défenseur, a connu sous les ordres de Vincent Collet et aux côtés de Wembanyama une progression fulgurante. Au point que "Wemby" estime qu'il devrait être choisi dans les cinq premiers jeudi, un mois avant de fêter ses 19 ans. Il est plutôt annoncé autour du dixième rang.
>> LIRE AUSSI - Victor Wembanyama veut faire de l'équipe de France sa priorité en vue du Mondial de basket 2023
Rayan Rupert, l'exilé
Fils de l'ancien international Thierry Rupert (décédé en 2013) et frère cadet de l'intérieure des Bleues Iliana Rupert, Rayan Rupert (19 ans) a préparé la draft en s'exilant, après son passage à l'Insep, dans l'hémisphère Sud aux New Zealand Breakers. Comme un an avant lui Ousmane Dieng, qui joue au Thunder d'Oklahoma City. Cet arrière de grande taille (1,98 m pour 87 kg) y a inscrit en moyenne 6,8 points et pris 2,4 rebonds dans le championnat australien (auquel participe Auckland), dont il a atteint la finale.
Surtout remarqué par ses performances défensives grâce à son importante envergure notamment, il a été invité, comme Wembanyama et Coulibaly, dans la "Green Room" du Barclays Center de Brooklyn (où se tient la draft), réservée aux meilleurs "prospects" (espoirs). Il est annoncé aux environs de la 25e place.
>> LIRE ÉGALEMENT - Basket : «On est entrées dans le salon des Français», Céline Dumerc évoque son plus beau souvenir en carrière
Sidy Cissoko, l'Américain
Le meneur-arrière de 19 ans a lui décidé de préparer la draft en partant un an avant aux États-Unis, au sein de la G-League, l'antichambre de la NBA, où il a été le premier Européen à évoluer.
Après quatre ans passés chez les Espoirs de Vitoria en Espagne, Cissoko (19 ans, 1,98 m pour 102 kg) a compilé 12,8 points et 3,5 passes en moyenne cette saison, où il a participé au All Star Game de la G-League. Capable de défendre des joueurs de trois postes (meneur, arrière et ailier), il devrait être choisi en fin de premier tour.
Nadir Hifi, la grosse cote
Plus vieux de deux ans que les autres Français candidats, le Franco-Algérien de 20 ans a aussi connu un parcours plus sinueux, recalé du centre de formation de Strasbourg avant d'éclore au Portel cette saison. Sixième meilleur marqueur du championnat de France écoulé (16,8 pts en moyenne) avec le club nordiste, Hifi, meneur de petite taille (1,84 m) a multiplié, une fois la saison terminée, les tests ("workouts") auprès des équipes NBA afin de se faire repérer. Il a aussi participé à l'Eurocamp de la NBA en Italie, à Trévise.
Il ne s'attend pas être sélectionné à la draft, voyant la NBA "comme un objectif trop éloigné", comme expliqué à l'AFP le 7 juin. Mais il répondra à ses sirènes en cas de bonne surprise (probablement alors en fin de deuxième tour), alors qu'il dispose d'une clause de sortie dans son contrat de trois ans tout juste signé avec Paris.