C'est la réponse des autorités françaises aux débordements de violences de samedi à Marseille entre supporters russes et anglais en marge de l'Euro 2016. Alors que des supporters anglais ont été condamnés en comparution immédiate à des peines de prison ferme, six supporters russes, contrôlés dans les Alpes-Maritimes, ont été placés mardi en centre de rétention.
"Menace à l'ordre public". Ils sont soupçonnés de présenter "une menace à l'ordre public", se justifie le préfet des Alpes-Maritimes Adolphe Colrat. Il a par ailleurs évoqué des "indices suffisamment précis" sur la participation aux violences survenues en marge d'Angleterre-Russie à Marseille, n'excluant pas qu'ils puissent être placés en garde-à-vue.
Deux collaboratrices russes entendues par la police. Deux collaboratrices du ministère russe de la Jeunesse et des Sports étaient par ailleurs entendues mardi dans les locaux de la gendarmerie de Mandelieu-la-Napoule (Alpes-Maritimes), où se trouvait toujours le car de supporters avec 35 Russes à son bord refusant d'être contrôlés. Les supporters russes étaient en partance en autocar pour Lille, où leur équipe doit affronter celle de Slovaquie mercredi après-midi.
Le consul de Russie, basé à Marseille, est arrivé sur place pour s'entretenir avec les récalcitrants. Suite à leur refus de descendre du car, le parquet a décidé mardi midi de retenir les supporters dans le car pour vérifier les identités. Les contrôles sont effectués en collaboration avec la Division nationale de la lutte contre le hooliganisme.