Latins contre Anglo-saxons, un choc de culture footballistique pour la finale de l'Euro dimanche à Wembley, dans le temple du football anglais (21 heures). L'Italie et l'Angleterre se disputent ensemble le trophée Henri-Delaunay pour la première fois dans l'histoire de la compétition. La Squadra Azzurra a bénéficié d'un petit coup de pouce du destin en demi-finale en éliminant son rival espagnol aux tirs au but (1-1, 4-2 aux t.a.b.). Les Three Lions ont également reçu une dose de réussite avec le penalty généreusement accordé en prolongation contre le Danemark au tour précédant (2-1 a.p.).
De part ces demi-finales, difficile donc de pronostiquer le favori à la victoire finale. Dans leur repaire londonien, les Anglais auront néanmoins le soutien indéfectible de leurs supporters comme d'accoutumée depuis quasiment le début de la compétition (un seul match à l'extérieur contre l'Ukraine en quarts de finale). Les Italiens seront, eux, poussés par leurs compatriotes résidant sur place et le millier de fans autorisé à se déplacer pour la finale. L'atmosphère sera donc chaude une fois de plus à Londres.
L'apogée de la renaissance italienne
Pour la Squadra Azzurra, c'est une finale qui vient récompenser le travail d'orfèvre de Roberto Mancini. Aux commandes de la sélection depuis l'échec de la qualification au Mondial 2018, le sélectionneur italien a réussi à rallumer la flamme du jeu collectif italien en peu de temps. Toujours sans grande star depuis quelques années, la Nazionale s'impose par un groupe qui s'entend et dont les joueurs travaillent les uns pour les autres. Une philosophie de jeu retrouvée qui paye pour l'Italie, déjà en finale de l'Euro dimanche.
Au-delà du résultat, c'est la manière qui est à mettre au crédit de la Squadra Azzurra. Les partenaires de Marco Verratti pratiquent un football plaisant, efficace et plus offensif que jamais. Avec la confiance engrangée par tout un groupe, l'Italie totalise 33 matches consécutifs sans défaite en comptant la demi-finale de l'Euro, soit la plus longue série de son histoire. À voir si cette série va perdurer encore un peu plus dimanche en finale.
Harry Kane, le héros que les Anglais attendent
Les Anglais n'ont plus qu'un nom à la bouche en cette fin d'Euro : celui de Harry Kane. Le capitaine et attaquant de la sélection est devenu le héros de tout un peuple grâce à son penalty décisif transformé en deux temps contre le Danemark. Pourtant critiqué dès le début de la compétition pour son manque de réussite, le buteur de Tottenham a mis tout le monde d'accord en huitième de finale grâce à son but rageur de la tête contre l'Allemagne (victoire 2-0).
Les problèmes semblent désormais derrière pour la coqueluche du football anglais. Avec quatre réalisations, Harry Kane est l'un des meilleurs buteurs de la compétition. Ses fans n'attendent plus que l'attaquant rattrape Cristiano Ronaldo dimanche, en finale. Pour réellement entrer dans la légende des Three Lions.
L'interrogation : laquelle des deux équipes est la plus en forme physiquement ?
Une finale en guise de défi physique pour les deux équipes. L'Italie et l'Angleterre sortent de deux demi-finales concluent au moins en prolongation, et avec du stress supplémentaire pour les Italiens qui ont dû aller jusqu'aux tirs au but. Les Three Lions ont toutefois eu l'avantage de jouer pratiquement tous leurs matches à domicile, excepté leur victoire facile contre l'Ukraine en quarts (4-0) à... Rome, en Italie.
Après un premier tour également à domicile, la Squadra Azzurra s'est elle baladée entre Londres et Munich au cours de la phase à élimination directe, avec deux prolongations à la clé. Reste à savoir lequel des deux groupes parviendra le mieux à récupérer physiquement avant une nouvelle débauche d'énergie à Wembley.