La Turquie, sonnée par sa lourde défaite en ouverture de l'Euro 2020 contre l'Italie vendredi à Rome (3-0), voudra rebondir chez son voisin, l'Azerbaïdjan, dans le stade olympique de Bakou contre le pays de Galles (18 heures). Istanbul n'accueille pas de matches de l'Euro de football, mais à 2.000 kilomètres de là, à Bakou, les Turcs se sentiront comme à domicile, l'Azerbaïdjan ayant de forts liens culturels avec la Turquie.
Les Turcs soutenus par des milliers de supporters
Dans les jours précédant le match, les accessoires aux couleurs de la Turquie fleurissaient partout dans les magasins de Bakou. Et beaucoup de drapeaux turcs étaient suspendus aux fenêtres d'appartements ou de bureaux. Elkhan Mammadov, secrétaire général de la Fédération d'Azerbaïdjan de football, prévoit "un grand soutien à la Turquie de la part des supporters azerbaïdjanais", en plus de celui des fans turcs - il en prévoit quelque 4.000 - venus via des vols directs entre les deux pays. Mardi matin, 25.000 places sur les 31.000 du Stade olympique de Bakou mises en vente avaient trouvé preneur. Pour les Turcs, l'enjeu est de se remettre de leur cuisante défaite face aux Italiens s'ils ne veulent pas quitter la compétition à l'issue de la phase de poules.
Turquie et Azerbaïdjan, deux pays amis
Les relations entre les deux pays ont toujours été excellentes. Aucun visa n'est nécessaire pour passer de l'un à l'autre, et la Turquie a été le premier pays à reconnaître l'indépendance de l'Azerbaïdjan, en 1991 après la chute de l'URSS. "Nous avons les mêmes racines. Nous parlons presque la même langue, donc nous nous comprenons. C'est aussi un des grands avantages", explique Elkhan Mammadov. "Un autre avantage est géographique. Nous sommes voisins, avec une frontière commune, il y a une grande communauté azerbaïdjanaise en Turquie et turque en Azerbaïdjan", ajoute-t-il.
Les liens entre Turquie et Azerbaïdjan se sont encore renforcés lors du conflit, l'année dernière, au Nagorny-Karabakh, région disputée entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie. Ankara a apporté un soutien militaire à Bakou, qui est sorti renforcé du conflit en prenant le contrôle de plusieurs territoires.