Très rare dans les médias, l'entraineur français de 72 ans à accordé une interview exceptionnel à Europe 1, au micro de Jacques Vendroux. Manager de l'équipe d'Arsenal de 1996 à 2018, Arsène Wenger raconte avec émotion sa rencontre avec la Reine Elizabeth II, survenu en 2007. La reine avait à l'époque promis de se rendre à l'inauguration du nouveau stade d'Arsenal, l'Emirates Stadium. Ne pouvant s'y rendre, elle convia alors l'ensemble l'équipe londonienne à venir diner au palais de Buckingham quelque mois plus tard.
Qu'est ce que vous avez comme souvenir ?
J'ai le souvenir d'une dame très aimable. Évidemment, quand on est invité comme ça, on échange beaucoup d'amabilités et du conventionnel, mais en même temps elle a dégagé une forme de bonhomie, d'intérêts et de gentillesse. Quand je suis arrivé en Angleterre, j'avais une idée préconçue du Français par rapport à la royauté. Mais même les gens qui n'aiment pas la royauté en Angleterre aimaient la reine. Et puis elle a déclaré elle même qu'elle supportait Arsenal. Donc pour nous, c'était une grande fierté de représenter la reine d'Angleterre.
Vous avez pu parler un petit peu avec elle?
Oui, évidemment. J'étais reçu habitant aussi, donc c'était une soirée féérique et on se rendait compte un peu de la puissance du royaume anglais lors de ces soirées là. Exceptionnel.
Comment on réagi vos joueurs ?
Eux aussi étaient très fier, très content d'être là et d'être reçu par la reine. Dans des réceptions comme celle là, le devoir de la reine était d'avoir un mot avec chacun. Donc chacun est rentré chez lui avec un souvenir de la reine.
Et elle vous a dit quoi à vous, par exemple?
On parlait surtout du dîner parce que nous étions reçus à Windsor. Le dîner était évidemment excellent. Et par curiosité, j'ai demandé d'où était le chef, elle m'a dit qu'il était français. Donc on était représenté même à Windsor.
Après la disparition de la reine, il y a tous vos souvenirs qui reviennent...
Oui, c'est une tristesse. Parce que quand je suis arrivé en 1996, il y a eu des moments difficiles à l'époque avec en 1997 Lady Diana qui est décédée à Paris. Mais elle a su quand même retourner la population. Et puis je pense que les 22 dernières années ont été pour elle à sens unique, c'est à dire que tout le monde était en admiration devant la reine. Et puis elle avait une autorité mondiale, ça se voit avec ce qui se passe aujourd'hui. Elle était au service de son pays. Je pense que quelque part, elle était prête à tout sacrifier pour ça.
C'est un personnage hors norme qui sera historique pour l'éternité
Déjà par la longueur du règne et elle a quand même réparer les camions pendant la deuxième guerre mondiale. Donc elle s'est engagé pour son pays du début à la fin de sa vie. Et le fait qu'elle soit devenue reine était un accident. Elle a dû se plonger là dedans et n'est jamais ressortie, avec la longueur d'un règne absolument incroyable. De l'extérieur, on a l'impression qu'il y a zéro faute.
Speaker 1: Elle a remis la Coupe du Monde à l'Angleterre en 1966, à Bobby Moore mais elle a également assisté à des matchs de Andy Murray à Wimbledon. Quelque part, elle aimait le sport
Elle aimait beaucoup le sport. Elle aimait beaucoup les chevaux comme elle aimait beaucoup les animaux et les chiens tout spécialement. Mais c'était une femme de l'extérieur. Elle aimait la nature.
Elle aurait déclaré : "J'aurais rêvé être une grande championne en équitation." Vous le croyez ?
Oui, je veux bien le croire, parcequ'elle a monté des chevaux jusqu'à très tard, encore récemment. Quand on est un peu plus âgé, c'est assez difficile donc elle devait vraiment avoir une vraie passion pour les chevaux.