Un exercice de simulation d'attentat sur la fan-zone d'accueil du public de l'Euro 2016 à Bordeaux a mobilisé lundi soir quelque 600 pompiers, gendarmes, policiers, militaires, démineurs ou médecins en présence des ministres de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, et de la Santé, Marisol Touraine.
Prise en charge. Cet exercice entendait tester en région l'interaction des forces d'intervention, de secours, de santé et des services en charge de l'enquête. Concernant le volet sanitaire, il s'agissait d'évaluer les capacités d'évacuation et de prise en charge d'un nombre important de victimes dépassant la capacité des établissements de soins d'une région, ainsi que la prise en charge des familles de victimes.
Kamikaze et fusillade. Le scénario choisi était celui de trois terroristes armés tirant sur la foule faisant la queue pour entrer dans le périmètre de la fan-zone. L'un déclenchait une charge explosive au milieu de la foule, tandis qu'un autre se retranchait avec des otages dans un bâtiment, entraînant l'intervention de l'unité spécialisée de la police, le RAID.
"Bonne répartition" des forces d'intervention. "Nous voulons que l'Euro 2016 se passe dans les meilleures conditions et c'est pourquoi nous multiplions les exercices afin d'éprouver les dispositifs mis en place pour pouvoir intervenir rapidement dans un contexte où la menace est extrêmement élevée", a déclaré Bernard Cazeneuve. "Il faut pour cela une bonne répartition sur le territoire national des GIGN, BRI et RAID qui permette une intervention entre les primo-intervenants, BAC et PSIG, et ces forces spécialisées en 15 à 20 minutes", a-t-il ajouté.