Au total, 1.000 porteurs seront chargés de faire circuler non pas une mais 12 flammes - référence aux 12 jours des Jeux - dispersées dans l'Hexagone entre le 25 et le 28 août, date de la cérémonie d'ouverture Place de la Concorde. "A la différence de la flamme olympique, on pourra la voir à plusieurs endroits en même temps", a expliqué quelques jours plus tôt à la presse Delphine Moulin, directrice des célébrations des Jeux.
Si la France accueillera pour la première fois les Jeux paralympiques l'an prochain, la toute première édition des Jeux - ou du moins sa genèse - remonte à 1948, quand le neurologue allemand Ludwig Guttmann décide d'organiser des épreuves sportives pour des vétérans de la Seconde Guerre mondiale, devenus paraplégiques et en fauteuil roulant, à l'hôpital de Stoke Mandeville au nord de Londres.
C'est d'ici que la flamme paralympique sera allumée avant de rejoindre la France et Calais, via le tunnel sous la Manche le 25 août.
12 flammes
24 athlètes et para-athlètes britanniques, lancés dans le tunnel - via une voie de service pour ne pas empêcher la circulation des trains - rejoindront 24 autres sportifs français à mi-parcours pour effectuer le passage de témoin.
La sortie du tunnel, à Calais, marquera également l'allumage des 11 autres flammes à travers la France métropolitaine, dans le but de "mailler l'Hexagone" et "engager un maximum de Français autour du relais de la flamme paralympique", explique l'organisation.
En revanche, pas de passage par la Corse ou les territoires ultramarins, points d'étapes de la flamme olympique. Au total, lors des quatre jours de parcours - contre 80 pour le relais de la flamme olympique - une cinquantaine de villes seront traversées de Strasbourg à Lyon, en passant par Lourdes ou Rouen.
"On retrouve la moitié des villes qui étaient déjà du relais de la flamme olympique mais on a une nouvelle moitié qui entre dans l'écosystème Paris 2024", a détaillé Tony Estanguet, président du comité d'organisation, lors d'une conférence de presse vendredi. De son côté, la flamme principale, venue d'Angleterre, rejoindra l'Ile-de-France en passant par Arras, Amiens (Somme) et Chambly (Oise).
Des symboles forts
Toutes ont été choisies selon différents critères et notamment leur engagement dans l'inclusion par le sport, ou pour leur patrimoine et symbolique (la cathédrale de Limoges, Strasbourg et le parlement européen).
"Ce moment du relais de la flamme doit permettre de créer une unité entre les Français et les Jeux paralympiques", a déclaré Marie-Amélie Le Fur, présidente du Comité paralympique et sportif français (CPSF), qui rappelle qu'il "était important que ce relais reflète le dynamisme de notre territoire en faveur du parasport".
L'ensemble des villes hôtes seront par ailleurs le lieu de manifestations avec la tenue de festivals et d'initiations aux sports paralympiques. Le 27 août 2024, à la veille de l'ouverture des Jeux, les flammes convergeront vers l'Île-de-France avant un dernier défilé dans Paris, où elles passeront par plusieurs lieux clé de la capitale comme la Place de la République et l'Hôtel de ville.
L'annonce officielle du relais de la flamme a lieu à 292 jours des Jeux paralympiques (28 août-8 septembre), que les organisateurs espèrent couronnés de succès, pour la première tenue des Paralympiques en Europe depuis 2012 et Londres.
Au total, 2,8 millions de billets ont été mis en vente le 8 octobre dernier, avec pour ambition affichée d'en écouler la totalité.