Mardi, sa remontée fantastique sur les 7,5 derniers kilomètres avait offert la médaille d'or au relais mixte. Pour le relais messieurs vendredi (à 12h15 heure française), dernière épreuve de biathlon aux JO de Pyeongchang, Martin Fourcade ne sera pas cette fois le dernier relayeur. Contrairement à ses habitudes, le biathlète, triple médaillé d'or en Corée du Sud, s'élancera en effet en troisième position, derrière Simon Desthieux et le jeune Émilien Jacquelin, 22 ans et 77ème au classement mondial, finalement préféré à Quentin Fillon-Maillet. Antonin Guigonnat, peu expérimenté lui aussi, fermera la marche.
"Pour creuser l'écart". "Si ça bricole un peu sur les deux premiers relais, on compte sur Martin pour venir nous remettre dans la bagarre à la médaille. Si, comme on l'espère, ça fonctionne bien, on compte sur un Martin à 100% pour creuser l'écart et permettre au dernier relayeur d'évoluer dans des conditions favorables pour aller chercher de grosses médailles", justifie le coach Stéphane Bouthiaux dans les colonnes de L'Équipe.
Une formule déjà tentée en Coupe du monde. La formule s'était avérée plutôt payante cette saison en Coupe du monde. À Ruhpolding, le 12 janvier dernier, le relais tricolore avait terminé deuxième derrière la Norvège de Johannes Boe. Cette Norvège qui fait encore figure de grande favorite, vendredi.
La dernière course olympique de Fourcade. À l'heure de tirer sa révérence coréenne, Martin Fourcade a l'occasion de rejoindre dans les annales les escrimeurs Philippe Cattiau et Roger Ducret avec une huitième médaille aux JO. Le Pyrénéen a déjà annoncé qu'il ne serait pas présent à Pékin dans quatre ans et ne compte pas passer à côté de son ultime sortie aux Jeux. Reste à savoir si ses camarades seront dans les mêmes dispositions.
"Il faudra que les quatre répondent présent". "Cela va être à eux de décider s'ils ont envie de ramener cette médaille pour l'équipe de France", a déjà prévenu le français le plus titré de l'Histoire aux Jeux olympiques. "Si tout le monde est à son niveau, si tout le monde donne le meilleur, on l'aura. Si on passe à travers, on pourra le regretter. C'est important d'avoir de fortes individualités mais il faudra que les quatre répondent présent pour y arriver." Il y a quatre ans à Sotchi, les Français avaient cumulé trop de fautes devant les cibles pour espérer quoi que ce soit. Ils avaient ainsi terminé à la huitième place.